Dans son dernier livre, l’ancienne championne de France d’échecs Isabelle Choko offre un récit précieux sur la Shoah et l’horreur des camps de concentration nazis.
« La mort en échec » raconte le parcours difficile d’Isabelle Choko, rescapée des camps de concentration
Le 1er septembre 1939, l’Allemagne envahit la Pologne. « La guerre est sur nous », écrit l’autrice âgée de 11 ans à cette époque. Un climat menaçant s’installe alors à Lodz, la ville où est née et a grandi Isabelle Choko. L’antisémitisme est présent au quotidien. « Nous perdons chaque jour un peu plus de liberté », raconte-t-elle. En effet, entre les privations, les interdictions et la spoliation de Juifs, la fillette et ses parents se retrouvent vite démunis. Cependant, la situation empire encore : « Les mâchoires du nazisme se refermaient sur nous », relate l’autrice. Des affiches sont placardées dans toutes la ville : « tous les juifs doivent se rendre dans le ghetto où ils travailleront en famille ».
L’autrice continue de livrer son précieux témoignage aux jeunes générations
Isabelle Choko et les siens se rendent sur les lieux : l’enfer commence. Le ghetto est surpeuplé et les rations de nourriture sont faibles. Elle restera enfermée quatre années dans cette endroit avant que les prisonniers déportés ne soient libérés en 1944.
Depuis, Isabelle Choko s’est trouvée une passion pour les échecs. Âgée aujourd’hui de 94 ans, elle continue de témoigner dans les collèges et lycées de France. Elle termine d’ailleurs son ouvrage par ces mots : « Jusqu’à mon dernier souffle, je témoignerai. »
Ce livre court mais intense nous aide à prendre conscience des atrocités commises par l’Homme à ses semblables pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Elsa FERREIRA.
« La mort en échec » par Isabelle Choko et Pierre Marlière. (Editions Grasset/2023/112 pages).