A la suite d’étourdissements et de faiblesses, Gary Fouquet, un père de famille sarthois âgé de 37 ans, est arrêté le 11 mars 2020 par son médecin traitant. Ce dernier l’envoie faire un test cardiaque, un test de la thyroïde et plusieurs prises de sang jusqu’au 17 avril 2020 où la sérologie de la maladie de Lyme est positive. Cette maladie infectieuse, non reconnue et due à une bactérie du complexe Borrélia burgdorferi, est transmise à l’être humain par piqûres de tiques infectées. Gary raconte son calvaire et son combat à vitav.fr.
Comment définissez-vous la maladie de Lyme ?
C’est une maladie que le malade ressent mais que l’entourage ne voit pas forcément. Les symptômes ne sont pas/peu visibles, parfois presque invisibles.
Pourquoi est-il si difficile de guérir de cette maladie ?
Comme toutes les maladies, si elle est traitée dès le départ, elle a beaucoup plus de chances d’être guérie. Pour ma part, j’en suis arrivé à la forme chronique, la forme sévère.
« J’ai eu la chance de tomber sur un bon docteur »
Comment à réagi votre médecin traitant ?
J’ai eu la chance de tomber sur un très bon docteur qui m’a fait les tests de la maladie de Lyme un mois après mon arrêt alors que pour certain(e)s malades, les symptômes vont être sous-estimés et les médecins vont les envoyer chez le psychologue.
« J’essaye de ne pas montrer les symptômes à mes proches »
Quel est le regard de votre entourage par apport à votre maladie ?
J’essaye de ne pas montrer les symptômes, pour faire comme si je n’étais pas malade, je n’ai pas envie d’être dans cet état. Je pense qu’il y a un cap à passer pour accepter le fait que c’est comme ça et pas autrement.
Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
Comme au début de la maladie. Pourtant, le médecin m’a dit avoir supprimé la bactérie. Maintenant, il ne reste plus que les séquelles qui sont les mêmes qu’au début.
« Au départ, je pensais que ce dont souffrait Gary était d’ordre psychologique »
Sabrina, sa conjointe : « Au début, je ne comprenais pas car il y a des jours ou ça allait et d’autres, non. Pour moi, c’était dans sa tête, c’était tout simplement psychologique. C’est seulement quand Gary m’a expliqué ce qu’il ressentait que je me suis dis que c’est possible. Je connais mon mari et je sais de quoi il est capable. Malheureusement, face à cette maladie, mon regard et mes réactions sont impuissants ».
Propos recueillis par Adhéma LUNEL.
Photo : Adhéma Lunel.
Cette maladie rare et encore mal connue des scientifiques et surtout incurable à ce jour concernant la forme sévère et donc chronique. Les médecins constatent depuis peu combien elle est invalidante pour les personnes atteintes.