La bande dessinée de Juanjo Guarnido et Juan Días Canales a eu le droit à son adaptation vidéoludique en novembre 2019 : Blacksad : under the skin. L’occasion de revenir sur cette BD culte parue aux éditions Dargaud.
Blacksad, un roman noir en BD
La série comptant aujourd’hui cinq tomes publiés entre 2000 et 2013 suit les aventures de John Blacksad, un chat noir détective privé, dans les États-Unis des années cinquante peuplées d’animaux anthropomorphisés. Les différents tomes inspirés des romans noirs se focalisent sur les bas-fonds de l’Amérique d’après-guerre.
Une BD noire en couleur ?
L’esthétique des deux premiers volets reste assez sombre, les dessins de Juanjo Guarnido collent à l’ambiance de roman noir dans le premier (Quelque part entre les ombres). Il s’agit d’une enquête policière menant notre héro à fouiller dans son passé. Dans le second (Arctic Nation), l’intrigue tourne autour de crimes racistes. La prédominance de noir et blanc faisant alors écho au récit met en exergue le reste des couleurs. Mais à partir du troisième tome (Âme rouge), Guarnido laisse plus de place aux couleurs contrastant alors avec la noirceur des récits. Ce tournant trouve son point d’orgue dans le dernier tome (Amarillo), une histoire mêlant roadtrip et meurtre.
Blacksad under the skin : une réussite ?
Le jeu vidéo propose une histoire originale prenante ainsi qu’une esthétique agréable. Mais ces bons points sont vite entachés par de nombreux défauts techniques : bugs et temps de chargement limitent fortement l’expérience de jeu. Cependant, une mise à jour annoncée devrait rectifier le tir.
Benoit NARBONNE.
Crédits Images :
Couverture de Blacksad l’intégral, Dargaud.
Couverture de Blacksad Amarillo, Dargaud.
Image tirée de Blacksad under the skin, Microids.