Sandrine Caldarola, créatrice de mode autodidacte, fabrique des masques pour les personnes dans le besoin. Tout en respectant les consignes sanitaires de l’AFNOR (association française de normalisation), la couturière mancelle a fait le choix de proposer des masques barrière design. Elle en a réalisé plus de 300 à ce jour.
« Ma passion au service d’une juste cause »
Comment restez-vous active pendant le confinement ?
La crise m’a coupée dans mon élan professionnel, elle mais m’a permis de me rendre utile en fabriquant des masques. J’en ai réalisé pour la municipalité du Mans, Le Mans Solidaire et pour l’hôpital à qui j’ai proposé quelques bonnets de protection. Évidemment, j’en ai fait pour toute ma famille, en France et en Italie, ainsi que pour des inconnus qui étaient de plus en plus nombreux à m’en demander. J’ai réalisé plus de 300 masques à ce jour. Je peux compter sur l’aide de Luca, mon mari.
Avez-vous le matériel nécessaire ?
J’ai créé ma première collection de vêtements que j’ai mis en ligne sur mon site. Au début du confinement, il me restait un stock de tissu que j’ai entièrement écoulé. Aujourd’hui, je pense proposer un prix symbolique pour ces créations pour pouvoir me fournir en matière. Trois couches superposées en coton 100 % composent ces masques, pour limiter les allergies et qu’ils soient lavables à 60° en machine. Pour les fermetures, je n’utilise pas d’élastique, mais des biais en coton.
« Être fiers de porter son masque »
Parvenez-vous à rester imaginative ?
J’essaie de concevoir des modèles assez design qui me ressemblent. Ils doivent être stylés et agréables à porter et non pas considérés comme un fardeau. Je propose aux particuliers différents tissus pour que les masques aillent avec leur style (ensembles mère/fille, couleurs et motifs).
Quel message voulez-vous transmettre ?
Je veux rendre service le mieux possible : parfois, je peux me déplacer pour livrer mes créations. J’ai la chance d’avoir été très bien accueillie à mon arrivée au Mans en 2016 et c’est important de mettre mon savoir de couturière au service des gens dans le besoin. Il faut qu’ils se protègent contre le virus et qu’ils aient au moins un masque à leur disposition.
Propos recueillis par Camille LAUCAGNE.
Crédits photos : Dominique Breugnot Photographer.
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