Irène Dresel : « Je vis la scène comme un cérémonial »

Irène Dresel, étoile montante de la techno française, jouait le jeudi 22 septembre 2022 au campus universitaire du Mans, à l’occasion de la deuxième édition du Forever Young. Avec un set de violence colorée, de puissance hypnotique, l’artiste a envoûté un public réceptif à ce rite musical. Quelques heures avant d’entrer en scène, la productrice répondu à quelques questions de Vitav.

Beaucoup décrivent votre musique comme une musique électronique colorée, instrumentale. Comment la décririez-vous ?
Colorée oui. Je décris ma musique comme électronique aux influences technos, à la fois frontale et hypnotique.

« Depuis que je fais du son, je suis comblée »

Comment est né votre projet ? Comment avez-débuté la composition ?
J’étudiais à la base aux Beaux-Arts, avec une identité plutôt visuelle lorsque j’ai réalisé qu’il me manquait quelque chose de sonore. J’ai voulu me mettre à composer de la musique, et notamment de la techno, un genre qui me plaisait beaucoup depuis longtemps. J’avais ce rêve. Je ne remplissais pas tout ce que j’avais au fond de moi seulement avec l’image. Faire du son m’a comblée.

 

« Je vois ces concerts technos comme une sorte de messe ou de cérémonial »

En parlant de visuel, deux thèmes reviennent souvent sur vos pochettes d’album : les roses et la religion. Simple question esthétique ou signification particulière ?
Les roses m’entourent au quotidien, dans mon jardin, sur mes papiers peints. La religion vient de mon éducation et de moments de ma vie qui m’ont marquée. Ce n’est pas la religion en tant que telle, mais je ne suis pas athée. Je crois vraiment en quelque chose au-dessus de nous. Je vois ces concerts technos comme une sorte de messe ou de cérémonial.

Vous arrivez sur la fin du Kinky Tour 2022, vous avez joué dans la France entière. Est-ce pour vous une sorte d’aboutissement ?
Oui, en quelque sorte. On ne sait jamais à quoi s’attendre pendant une série de dates, alors je suis contente de pouvoir tourner autant. En revanche, on a maintenant bien sillonné la France, pourquoi ne pas aller plus loin ?

Vous avez également eu l’occasion de composer la bande originale d’« A plein temps », un film d’Eric Gravel sorti en mars 2022. Que vous a apporté cette nouvelle expérience ?
Habituellement, je n’ai personne au-dessus de moi. C’était la première fois que je me faisais diriger. Le réalisateur m’a demandé une musique moderne, sans kicks ni drums, assez mélodique et typée années 70. Ça a été un vrai exercice pour moi. Répondre à sa demande, sans complètement me perdre, et en proposant quelque chose qui me ressemble n’était pas évident. Finalement, ça s’est très bien passé.

Propos recueillis par Hélio CHAPUT.
Crédit photos : Mamadi Sangaré.

Des extraits de l’interview seront diffusés mercredi 28 septembre 2022 dans l’émission Vitav à la radio sur Cartables FM 93.3 Le Mans.

Fière de cette carrière qui dure dans le temps, Irène Dresel a évoqué le projet d’un nouvel album courant 2023.

 

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