Hélène, coiffeuse : « ce reconfinement est un coup dur »

Hélène dirige le salon « Idée Coiff’ » au Mans depuis maintenant quinze ans. Elle doit faire face, comme beaucoup, à la crise sanitaire du Covid-19. Ce deuxième confinement l’a contrainte à de nouveau fermer sa boutique.

« Je ressens de l’injustice face à cette annonce »

Quelle a été votre réaction face à l’annonce du re-confinement le mercredi 28 octobre 2020 ?
Cette nouvelle m’a fait mal au cœur, car j’exerce mon métier avec passion. C’est d’autant plus dur qu’il s’agit du deuxième arrêt forcé en moins d’un an. Je ressens de l’injustice face à cette annonce, car je pratiquais la coiffure en respectant les règles sanitaires, j’avais consenti beaucoup d’efforts dans ce sens. De plus, la décision n’a pas été anticipée et je me suis retrouvée prise au dépourvu. Mais je veux rester sereine, car contrairement à certaines entreprises, je n’ai pas de matière périssable et je sais que je peux compter sur la fidélité de ma clientèle à mon retour.

« Ce changement de rythme est également épuisant moralement »

Comment gérez-vous ce deuxième confinement ?
J’ai dû énormément travailler le jeudi 29 octobre pour satisfaire un maximum de client.e.s. J’ai presque fait ma journée du vendredi dans celle du jeudi. J’ai travaillé jusqu’à très tard, avant de fermer et de mettre mon employée en chômage partiel. J’ai ensuite dû appeler toute ma clientèle perturbée et mon comptable pour organiser la fermeture du salon.

« La période des fêtes représente 30 % de mon chiffre d’affaires »

Comment appréhendez-vous l’avenir et comment essayez-vous d’y faire fasse ?
Je suis surtout inquiète pour les finances. Heureusement, j’ai de la trésorerie. Mais il faut quand même payer les charges, le loyer, le gaz, les fournisseurs…
De plus, ma passion me manque pendant ce temps, même si j’essaie de m’occuper autrement.
Ce changement de rythme est aussi épuisant moralement car je sais qu’à la reprise, comme lors du premier déconfinement, je devrais travailler encore plus que d’habitude pour rattraper le retard. Mais je suis prête à changer ma façon d’exercer, à suivre des protocoles encore plus stricts pour rouvrir mon salon.
J’espère pouvoir ouvrir pendant les fêtes de fin d’années, car cette période représente au moins 30 % de mon chiffre d’affaires.

Propos recueillis par Manon LEGARDINIER.

 

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