« Esthéticienne, je suis considérée comme non essentielle »

Marie est esthéticienne au Mans. Qualifiée de « commerçante non essentielle », elle a dû fermer son salon à cause de la crise sanitaire. Face à cette situation difficile, la jeune auto-entrepreneuse s’adapte pour continuer à exercer sa profession.

« J’ai peur de tomber dans l’oubli si la situation s’éternise »

Marie a dû fermer son commerce pour la troisième fois depuis le début de l’épidémie de la Covid-19. Auto-entrepreneuse, sa profession d’esthéticienne est sa seule source de revenus. « L’impact sur ma clientèle est considérable. En effet, plus on avance dans cette crise, moins j’ai de client.e.s. Les gens changent leur façon de consommer et me considèrent alors comme moins essentielle », affirme-t-elle. Cette crise sanitaire a un impact direct sur son activité Marie ne cache pas sa peur de « tomber dans l’oubli » si la situation s’installe dans la durée.

« La covid-19 m’a poussé à télétravailler en esthétisme »

Cependant, la jeune esthéticienne a su se réinventer. Elle emploie le terme de « digitalisation de sa clientèle » : elle utilise Internet pour poursuivre son activité, avec la création d’un site. Ses clientes peuvent y acheter les produits qu’elles retrouvaient auparavant en boutique et elle est beaucoup plus active sur les réseaux sociaux. « Je veux continuer à les conseiller et prendre soin de mes client.e.s. Aujourd’hui, ils et elles sont beaucoup plus autonomes en ce qui concerne leur bien-être », assure Marie. Les séances, même virtuelles, lui permettent de garder le lien.

« Je leur ai offert la bulle de parenthèses dont elles ont toujours eu besoin… mais chez elles »

Depuis cette crise, Marie a changé ses habitudes de travail et elle admet que son organisation va évoluer à l’avenir. Elle s’est redécouverte et ses priorités ont changé. Elle sait que lorsqu’elle rouvrira les portes de son salon, elle cherchera un véritable équilibre entre vie personnelle et activité professionnelle, ce qui n’était pas le cas auparavant.

Romane PERCHERON-GUERARD.

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