Erwann Petit : « Mes livres naissent de mes voyages »

Comédien et auteur angevin, Erwann Petit a écrit un recueil de poèmes, témoignage de ses pérégrinations à travers le monde (quarante-deux pays sur plusieurs continents). Intitulé La transhumance des herbes aux chats cet ouvrage, édité par ses soins et imprimé à 600 exemplaires par une entreprise angevine, est en vente depuis la fin du mois de novembre 2020.

« J’ai appris la poésie des corps »

Comment la poésie est-elle venue à vous ?
J’ai toujours su qu’elle était partout. J’écris lorsque j’ai l’inspiration, mes livres proviennent principalement de voyages. J’aime penser qu’on n’arrive pas à la poésie, on y est juste plus ou moins sensible. J’ai appris la poésie des corps, celle qui consiste à comprendre que tout est mouvement : une rue, une peinture, un trottoir, une pensée… Il suffit de le voir.

« L’ultime voyage est de le faire sans bouger »

Vous contez principalement des récits de voyages. Quelles autres formes vous animent ?
L’humain est ma principale source. L’observation de la nature est humaine, en fonction de nos vies et nos expériences, nous fait ressentir différemment les choses. Les autres et nous-mêmes, en interaction avec le monde, créons de la poésie. Lorsque j’essaye d’écrire l’inécrivable, je pense à Lettre à un jeune poète qui nous dit notamment que l’amour est un sentiment bien trop grand pour pouvoir même essayer de l’expliquer, alors nous exprimons ce qu’il nous procure. Lorsqu’on essaye de parler du grand, on se perd, alors on parle de nous afin que ça devienne grand. Je vais parler des choses que j’ai vécues ou observées.

A penser au voyage …
J’ai tant travaillé à n’en jamais vouloir,
tant amassé si peu, à si rarement pouvoir,
que le jour du départ,
je suis sans doute rentré, plus que je ne suis parti

L’ultime voyage est de le faire sans bouger : il donne un avantage qui permet de mettre en confrontation des limites, des questionnements, qu’ils soient doux ou brutaux. La société fait en sorte qu’on soit débarrassé de ces confrontations que sont la solitude et le silence. Nous sommes en permanence sollicités, bousculés, passant que très rarement la barrière du bruit.

« Le génie d’un auteur, c’est 50 % de structure et 50 % de chaos »

Qu’évoque le titre de votre recueil, « La transhumance des herbes aux chats » ?
La transhumance désigne mon inspiration des voyages, les herbes provoquent de l’euphorie sur les félins. Le titre désigne donc l’excitation des herbes qui transhument, semant des graines de curiosité sur des chemins. Cela se rapporte à quelque chose d’animal, un sentiment d’enfance, une libération. C’est une porte ouverte .J’ai commencé son écriture il y a dix ans. On y ressent des odeurs, on y voit des paysages, des mouvements, des couleurs. Je joue là-dessus pour susciter l’imaginaire.

Pouvez-vous nous présenter l’association Nog Zielony, éditrice de l’œuvre ?
Cette compagnie de théâtre angevine, composée d’une équipe de bénévoles, soutient et contribue à mon recueil depuis quelques mois en partageant cet ouvrage avec le plus grand nombre. Je souhaite que cette démarche puisse toucher le plus de personnes possible pour m’aider à aller au bout de ce projet.

Propos recueillis par Jana BARUXAKIS-MAGIMEL.

Infos pratiques pour soutenir La transhumance des herbes aux chats :
Site de financement participatif HelloAsso : https://www.helloasso.com/associations/compagnie-nog-zielony
Page facebook du livre : https://www.facebook.com/Ouvrage-intitul%C3%A9-La-Transhumance-des-herbes-aux-chats–111760510725401

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