Elementary : retour sur une série policière mésestimée

Les sept saisons d’Elementary, série policière qui transpose l’iconique Sherlock Holmes dans un New York contemporain, sont disponibles sur Amazon Prime. L’occasion de revenir sur une très bonne fiction qui a longtemps souffert de la comparaison avec le Sherlock anglais incarné par Benedict Cumberbatch. 

A sa sortie en 2012, Elementary a reçu une pluie de critiques de la part des fans de la série anglophone Sherlock. Cette adaptation américaine des enquêtes de Sherlock Holmes serait plus lisse et moins inventive que sa concurrente de la BBC. Dans la bataille entre Sherlock et Elementary, de nombreux critiques ont boudé cette dernière.

Elementary est pourtant un excellent divertissement. Son créateur Robert Doherty transforme le Sherlock Holmes de Conan Doyle en ancien toxicomane qui aide la police de New York à résoudre des enquêtes criminelles. Il est accompagné par Watson, ancienne chirurgienne, qui devient son coach de sobriété. Elle sera par la suite consultante pour le NYPD avec Sherlock.

Les intrigues policières sont souvent inventives et captivantes

Elementary respecte les codes classiques de la série « procédurale » avec une enquête criminelle au cœur de chaque épisode, malgré quelques échappées narratives passionnantes qui reprennent des personnages des romans (Moriarty ou Mycroft). Les intrigues policières sont souvent inventives et captivantes et parfois un peu plus faibles, mais ce n’est pas l’intérêt premier de ce programme

La série repose avant tout sur la relation entre Sherlock et Watson, incarnés par des acteurs admirables (Jonny Lee Miller et Lucy Liu).

Les failles des personnages (l’addiction de Sherlock et le traumatisme professionnel de Watson) sont abordées finement. Malgré son arrogance et son égocentrisme, on s’attache très vite à Sherlock. Watson bénéficie quant à elle d’intrigues secondaires intéressantes. En prenant part aux aventures de Sherlock, elle renonce peu à peu à sa vie sociale et se heurte à l’incompréhension de ses proches. De plus, leur relation ne joue jamais sur le ressort convenu et éculé de l’ambiguïté sexuelle. C’est ici un lien amical et professionnel qui se tisse. 

Cette série ne révolutionne pas le genre policier mais se distingue par son humour, la justesse des dialogues et ce duo  attachant et émouvant. Moins prétentieuse et démonstrative que la version anglaise, Elementary est un divertissement de qualité qui mériterait plus d’attention.

Ismaël EL BOU – COTTEREAU.

Elementary, 7 saisons disponibles sur Amazon Prime.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *