« Début décembre 2021, le variant Omicron nous a projetés dans une cinquième vague et son taux de contamination allait très vite nous exposer à un nombre de « cas positifs » en progression permanente.
Le campus universitaire du Mans n’a pas échappé au phénomène, et très vite, des étudiants, dont moi, se retrouvent porteurs du virus. Conscients de nos responsabilités, alors qu’une partie de la communauté médiatique avait pu nous accuser de désinvolture, nous faisons en sorte de réagir avec prudence et précaution. Je suis le témoin de la mise en œuvre d’une démarche citoyenne individuelle prise au sérieux par le plus grand nombre.
Nous sommes plusieurs à avoir pris la mesure des événements et c’est dans le cadre d’une confiance mutuelle et avec une transmission efficace des informations que nous avons su gérer la situation
Ce confinement de dix jours (de rigueur à ce moment là), dans une résidence où la vie continue autour de soi, semble pousser à une démarche d’introspection.
Malgré la crise, j’ai pu constater combien moi et mon entourage avions été résilients pour continuer d’avancer, faisant fi du chamboulement de notre environnement. Stoppés net dans nos pratiques quotidiennes par ce satané virus, plusieurs sentiments se bousculent. Une forme de « quiétude » s’installe, parce que l’invisible devient tangible, ainsi qu’une angoisse, celle qui rappelle la fragilité du quotidien.
Néanmoins, la vie dans 9 m² peut aussi gratifier de petits moments de bonheur lorsque nous observons les lapins dans les pelouses, des camarades rugbymen ou footballeurs sur le terrains, les variations de la lumière au cours de la journée, le plaisir intensifié d’un bon thé, la lecture d’ouvrages laissés de côté, les yeux lumineux de la ville qui se ferment un à un…..
On se prend alors à espérer la reprise d’une vie plus stable et plus sereine. »
Texte et photos : Benjamin HERTER.