Olivia Wilde revient sur sous les projecteurs d’Hollywood avec un troisième long-métrage à la réalisation soignée : Don’t Worry Darling. Dans les années 50, à l’apogée des progrès technologiques américains, Alice (Florence Pugh) et son mari Jack (Harry Styles) vivent dans une petite communauté isolée dans le désert californien. La jeune femme au foyer voit son destin chamboulée après la découverte d’une facette cachée d’un projet secret dont fait part son époux.
Entre mensonge et manipulation, ce thriller inédit ne laisse pas indifférent
Après avoir beaucoup fait parler de lui, Don’t Worry Darling reste un film agréablement surprenant. La réalisation est minutieuse. Les plans serrés, soignés et maniés de main de maître sont excellents et saisissants du fait qu’Olivia Wilde joue dans son propre film. Rien n’est laissé au hasard, la musique accompagne parfaitement chaque mouvement de caméra et chaque émotion. Cependant, la cadence peut parfois faire perdre la tête et lasser le spectateur.
Le duo de comédiens fonctionne bien à l’écran
Le long-métrage met en avant un jeu juste de Florence Pugh qui mériterait amplement un salaire plus élevé que celui d’Harry Styles*, moins présent dans la majeure partie des scènes et moins expérimenté dans le cinéma que l’actrice principale. Cependant, ce duo se mélange à merveille et surprend dans sa rigueur à retranscrire l’ambiance des années 50. 
L’intrigue peut sembler impossible à déchiffrer
Ce thriller met en exergue la montée en puissance de la soit-disant « paranoïa » d’Alice face aux événements qui se produisent sous ses yeux. Un choix scénaristique tout à fait légitime mais les visions de la jeune femme (sous forme de flash-backs) ne font guère avancer l’histoire tant les indices sont rares.Le fin mot de l’histoire arrive beaucoup trop lentement et de manière brutale. Le spectateur reste bouche-bée et peut paraître quelque peu dérangé.
Lou-Anne LEBESLE.
« Don’t Worry Darling », en salles depuis le 21 septembre 2022. Durée : 2h03. Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.
*une polémique est née suite à la grande disparité de rémunérations entre les deux acteurs principaux, Florence Pugh et Harry Styles. Elle aurait touché un cachet de 700 000 dollars et lui, de 2,5 millions de dollars, ce qui a déclenché une controverse sur les réseaux sociaux.