Jeudi 25 janvier 2024, le quotidien Ouest-France organisait pour ses abonné.e.s une visite des coulisses de la fabrication du journal télévisé de 13H de France 2. A cette occasion, le journaliste et présentateur Julian Bugier a accepté de répondre à nos questions.
« Le journal télévisé est une matière vivante en perpétuel mouvement »
Comment se déroulent vos journées lorsque vous présentez le JT de 13H ?
La journée commence à 9h avec une conférence de rédaction qui réunit tout les chefs de services. Nous choisissons ensemble les sujets qui seront traités dans le journal du jour pour que les différents reportages soient lancés partout en France. Ensuite, c’est le sprint jusqu’à 13h pour que tout soit prêt pour le direct. On établie l’ordre du journal, j’écris mes textes dans mon bureau avec mon assistante, je passe au maquillage, je mets ma cravate. Pour finir, je relie mes textes pour être sûr que tout soit bon. Je garde à l’esprit que le journal est une matière vivante, en perpétuel mouvement, qui évolue jusqu’à la dernière minute en fonction de ce qui se passe sur le terrain.
Qu’aimez-vous dans votre métier ?
J’aime construire l’info, la raconter, et surtout, rencontrer les gens. C’est très intéressant aussi de se plonger dans des univers que l’on connait un peu moins et de trouver un moyen de les vulgariser, surtout sur des des thématiques compliquées et techniques. Nous prenons le téléspectateur par la main pour l’amener à une compréhension.
« J’ai toujours eu envie de faire ce métier, aujourd’hui je suis heureux d’avoir réalisé ce rêve »
L’autre facette qui me plaît, c’est cette effervescence que je ressens juste avant le direct. Cette intensité est porteuse. Certains présentateurs et présentatrices aiment bien que ce soit calme, que tout soit prêt à l’avance. Pour moi, c’est le contraire, j’aime bien l’adrénaline de faire dans l’urgence à la dernière minute, c’est une émulation positive.
Qu’est-ce qui vous a donné ce gout pour le journalisme ?
Mon père était journaliste. Lorsque j’étais petit, j’avais l’habitude de l’accompagner régulièrement dans ses déplacements, sur le terrain. C’est ce qui m’a donné le goût de l’info et j’ai toujours eu envie d’exercer cette profession, depuis mes 10 ans. C’est un métier de passion et je suis très heureux de pouvoir le faire aujourd’hui.
« Pour faire ce métier, il faut être curieux, tenter l’aventure, faire des paris »
Que diriez-vous à un.e jeune qui souhaiterait faire le même métier que vous et prendre votre place par la même occasion (rires) ?
Je lui dirai de se faire confiance. Il y a pleins de fois, lorsque j’étais plus jeune, où l’on ma dit « si tu veux y arriver, il faut faire ça, il faut faire telle école ». J’ai fait absolument l’inverse et j’ai quand même réussi…La réussite repose sur du travail, mais c’est aussi une histoire de moment, de choix et de rencontres. Alors, il faut se faire confiance et suivre ses envies.
Propos recueillis par Mattéo LEBRETON.
Photos : Mattéo Lebreton.
Merci au journal Ouest-France pour cette très belle opportunité !