Jeudi 6 mars 2025, Damien Saez se produisait à Antarès, au Mans, dans le cadre de la tournée qui accompagne son nouvel album, Apocalypse, sorti le 1er mars 2025. Un concert de plus de trois heures qui a mis tout le monde d’accord : Saez n’est pas un chanteur démodé.
Chapeau vissé sur le crâne, visage dans l’ombre. Avant même de commencer à jouer, Damien Saez nous met en garde : la mauvaise nouvelle, c’est que ça commence doucement, et qu’il faut écouter. « La bonne nouvelle, c’est que vous allez fermer vos gueules ». Saez et son public, c’est comme un vieux couple.
« Une première partie étrange »
Cette première partie de plus d’une heure tout en pente douce était un pari risqué. « La première partie était un peu étrange », avoue Geoffrey, spectateur. En effet, la plupart de ces premiers titres sont issus du dernier opus (Apocalypse) et donc encore méconnus du public.
Un deuxième acte beaucoup plus rock
Mais après ce long crescendo qui s’achève sur Oppression, Saez embraye sur un deuxième acte beaucoup plus rock. Avec sa huitaine de musiciens, le chanteur enchaîne les titres qui font hurler les fans : Miami, J’accuse, Pilule, Rue d’la soif.
Peu de concerts parviennent à un tel état de transe
Puis redescente pour se dire au revoir, avec un final en apothéose sur Pleure pas bébé. On constate que les lumières se rallument et on se demande où ont bien pu passer les trois heures qui viennent de s’écouler en un instant.
Un artiste qui nous sort de notre zone de confort
Saez a ses défauts ; mais qu’on l’aime ou non, il faut reconnaître que c’est un performeur comme on en connaît peu, une machine à écrire et à composer, et que si certaines provocations peuvent le faire paraître pour un sale type, c’est parce qu’il nous sort de notre zone de confort, acharné qu’il est à ne pas courber l’échine.
Rappelons-nous du « Fermez vos gueules et écoutez » du début de concert. Saez nous fait remarquer qu’il n’est pas un produit. « Je donne pas pour rien », prévient-il. Il ne parle pas d’argent, mais d’implication.
« Si on n’est pas content, on a qu’à aller voir la Star Academy le week-end prochain », suggère un spectateur.
Texte, photos et illustration : Charlie PLÈS.
Quelle tristesse… Je ne parle pas de ses chansons si poétique et si crue à la fois mais de ces satires social dont il est lui-mème devenu l’acteur. Autant de potentiel sacrifié sur l’égide de la bien-pensance, c’est dommage.
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