Breakdance : explosivité, souplesse et agilité

Bien s’imprégner du beat pour passer de la coupole (en départ Trax) au Mountain et se donner de l’élan pour un back-spin, et enfin terminer en freeze. Si vous n’avez rien compris à cette phrase, c’est qu’il est grand temps pour vous de réviser avant l’arrivée du breaking aux Jeux Olympiques de 2024, à Paris. Le skatepark Le Spot, au Mans, fait partie des structures proposant des cours et stages pour différents niveaux.

Deux grands miroirs, des gradins tout autour, un vaste espace. À première vue, un œil non aguerri pourrait penser que nous sommes dans une salle de danse classique. C’est au deuxième temps que l’on remarque l’absence de barre sur les murs et… l’absence de parquet. Les décorations laissent également peu de place au doute : nous sommes au Spot, dans une salle créée tout spécialement pour la pratique du breakdance.

Oui, car pour terminer le petit point linguistique, il s’agit bien de Breakdance ou de Breaking. N’allez surtout pas parler de Hip-Hop, comme le souligne Paul, professeur et membre de Legiteam Obstruxion, crew* historique du Mans : « Le Hip-Hop, c’est une façon de vivre et le reflet de toute une culture urbaine qui vient des États-Unis. Le break fait partie du Hip-Hop, mais on ne peut pas résumer le mouvement à cette pratique ! »

De l’amusement, mais beaucoup de travail

Précision, rapidité, explosivité, force, agilité, souplesse sont autant de qualités nécessaires à cette danse urbaine. Jeudi 26 août 2021, Paul, donnait un cours de perfectionnement à Elijah, 13 ans. Le jeune élève, membre de Soul Fresh Crew, observe et exécute les mouvements avec sérieux et de détermination.

« Je compte suivre un maximum de séances pour progresser » (Elijah, 13 ans)

Il répète encore et toujours du même mouvement, jusqu’à réussir à le maîtriser à la perfection. Avoir la main justement placée, réussir à passer d‘une figure à l’autre, Elijah va au bout de l’effort. « Je pratique le break depuis quatre ans, mais je n’ai pas vraiment pu m’entraîner lors du confinement, donc j’essaie de me remettre dans le bain avant la rentrée », confie le B-Boy**. « Je compte suivre un maximum de séances. Il y a les entraînements au Spot, dans les MJC, mais aussi, les battles et tournois ! »

Le breaking aux JO : un beau coup de projecteur sur la discipline

Lorsque l’on aborde les Jeux Olympiques de Paris 2024 avec ces deux accros, la réponse est unanime : « Cela va probablement démocratiser ce sport ! Et c’est enfin donner à cette discipline la place qu’elle mérite. » Elijah insiste : « Au-delà de la danse, il y a aussi l’esprit du break, c’est de la camaraderie, du bon esprit, de la fraternité. » Tout ce qu’il faut donc pour plaire aux plus et aux moins jeunes.

Si jusqu’à présent, les cours sont uniquement destinés aux enfants et adolescents, Paul n’aurait rien contre enseigner à des adultes : « Ça pourrait être très sympa, mais nous n’avons tout simplement aucune demande. »

Une battle internationale est organisée dans le cadre du Festival Forever Young #1 qui aura lieu du 15 au 25 septembre 2021 au Mans.

Infos sur les cours de breaking au Mans sur le site du Spot (http://www.lespot.fr/) ou de la MJC des Ronceray.

Texte et photos : Elodie BASLÉ.

*Crew : groupe, équipe, collectif.

**B-Boy : nom donné aux danseurs de break.

 

 

 

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