Zdislaw Beksinski (1929-2005) est un artiste polonais qui a touché à toutes les formes d’art, mais dont les peintures restent son œuvre la plus connue, à mi-chemin entre l’univers de Tolkien et de Lovecraft. Voyage au pays merveilleux des cauchemars.
Peintre, photographe, dessinateur et sculpteur, le présente sa page Wikipédia. En effet, Beksinski a été un touche-à-tout. Après avoir commencé par la photographie en noir et blanc avec des recherches d’images tout à fait incongrues de corps nus, l’artiste polonais finit par avoir besoin d’une nouvelle forme d’expression, qui va s’accomplir dans le dessin et la peinture.
Une grande diversité, une formidable richesse d’imagination
L’œuvre de Beksinski est gargantuesque : on compte aujourd’hui plus de trois cents peintures, et beaucoup d’autres, brûlées par le peintre non satisfait, demeurent inconnues. De plus, ses œuvres montrent une grande diversité et une formidable richesse d’imagination. Cependant, certains motifs reviennent fréquemment : les croix solitaires, les chaises, les membres squelettiques, les corps décharnés qui se fondent dans la matière, ne font plus qu’un avec des bâtiments vieux comme le temps, des figures immenses et insolites.
Un univers complexe, terrifiant et fascinant
Monstres humains, divinités anciennes, paysages d’outre-monde, terreur de l’immensité du temps, Beksinski est parvenu à créer un monde aussi complexe que terrifiant et fascinant. Certains y verront un voyage en plein inconscient, dans le territoire des peurs et de la mémoire, mais Beksinski semble avoir même dépassé ces frontières pour atteindre quelque chose de véritable, d’absolu, captant à la fois le mouvement perpétuel du temps et la beauté figée de l’éternité.
Beksinski détestait qu’on tente d’expliquer ses œuvres
Pour ma part, j’ai découvert Beksinski très récemment, mais il est déjà entré dans le panthéon de mes artistes préférés, pour les images qu’il nous offre, et pour sa générosité dans ce don : Beksinski détestait qu’on tente d’expliquer ses œuvres. Contempler et aimer, c’est tout ce dont nous sommes vraiment capable, et c’est parfait.
Texte et illustration : Charlie Plès.
La vidéo qui m’a fait découvrir Beksinski : STENDHAL SYNDROME # 10 : Zdzisław Beksiński – YouTube