Devenue une star mondiale du l’industrie musicale, Bad Bunny utilise désormais son art pour défendre la culture portoricaine et latino. Dans son dernier album, DeBÍ TiRAR MáS FOToS, le Portoricain dénonce les risques d’effacement culturel face à l’influence américaine.
DtMF, un album militant
En janvier 2025, l’artiste a sorti DtMF, un album qui emprunte des sonorités à la salsa, à la plena et au reggaeton (genre musical avec lequel le chanteur s’est initialement fait connaître). Avec ses 95 millions d’auditeurs mensuels, Bad Bunny a composé cet opus pour mettre son pays sur le devant de la scène.
Au travers de cet album engagé, le jeune homme dénonce la domination des États-Unis sur son pays et l’oppression qui en découle sur son peuple. En effet, le territoire portoricain appartient aux États-Unis tout en ne faisant pas partie des 50 États; de ce fait, ses habitants ne bénéficient pas des mêmes droits que les citoyens américains, même si les lois états-uniennes s’y appliquent.
Dans la chanson LO QUE LE PASÓ A HAWAii, Bad Bunny clame : « Ils veulent me prendre la rivière et aussi la plage (…) car je ne veux pas qu’ils te fassent ce qu’ils ont fait à Hawaï. » Ici, le chanteur fait référence à la culture hawaïenne presque effacée après l’annexion de territoire par les États-Unis et craint que son pays ne subisse le même sort.
Alors que la culture latine ne cesse de s’exporter à l’international, il devient donc nécessaire que des artistes tels que Bad Bunny utilisent leur notoriété pour promouvoir une identité locale menacée, notamment par l’arrivée récente de Donald Trump au pouvoir.
Texte : Pablo LEBRETON.
Bad Bunny, DtMF (17 titres, 2025). L’artiste prévoit une tournée mondiale en 2026 dont une date en France.