À la (re)découverte du Vieux Mans

Située à proximité immédiate du Centre-République et des Jacobins, la Cité Plantagenêt, dite le Vieux Mans, permet de se balader à travers l’histoire. Elle se compose de ruelles pavées, maisons et monuments médiévaux, dont certains sont classés monuments historiques.

Un peu d’histoire

Le lien entre la famille Plantagenêt et Le Mans s’établit le 17 juin 1128 avec le mariage dans la cathédrale Saint-Julien de Geoffroy Plantagenêt et de Mathilde, veuve de l’Empereur d’Allemagne. Lui est le comte d’Anjou et du Maine, elle est la petite fille de Guillaume le Conquérant, et donc, l’héritière du royaume d’Angleterre et du duché de Normandie. Leur fils Henri naît en 1133 dans le palais comtal du Mans (l’actuel hôtel de Ville) et est baptisé dans la cathédrale.

À sa mort en 1151, Geoffroy Plantagenêt est enterré dans la cathédrale. Une plaque en émail le représentant ornait autrefois son tombeau, elle est désormais exposée au Carré Plantagenêt, le musée d’archéologie et d’histoire du Mans.

En 1152, Henri épouse Aliénor d’Aquitaine. Il est couronné roi d’Angleterre en 1154. Le Maine est alors pris dans les conflits entre les royaumes d’Angleterre et de France. Leur fils Richard Cœur de Lion, parti en Terre Sainte, épouse en 1191 à Chypre Bérengère de Navarre.

En 1204, la reine Bérengère, devenue veuve, obtient la gestion de la cité mancelle et du territoire alentour. Elle vivra 25 ans dans le palais comtal et royal. La souveraine repose au Mans, à l’abbaye de l’Epau qu’elle a fondée. Au cœur de la Cité Plantagenêt, un musée porte son nom : le musée de la Reine-Bérengère rassemble des œuvres d’art et des objets liés à l’histoire de la région. Peintures, dessins et gravures évoquent Le Mans au XIXe siècle, avant les grandes transformations urbaines.

De gauche à droite : Muraille Gallo-Romaine, Tunnel caché, Grand escalier de la Poterne, Ensemble de maisons.

Le Mans présente un patrimoine architectural unique

Un autre point central du vieux Mans est la Cathédrale Saint-Julien. Mi-romane, mi-gothique, elle est aussi l’une des plus vastes de France. Commencée vers 1060 par l’évêque Vulgrin, elle fut achevée sous sa forme actuelle vers 1430.

L’enceinte romaine, quadrilatère irrégulier de 450 m de long sur 200 m de large, a protégé pendant plus de quinze siècles le noyau historique de la ville. Elle a été édifiée à la fin du IIIe siècle. Cette bâtisse est très bien conservée sur environ 500 mètres et présente de très belles ornementations géométriques. Elle est classée au titre de monument historique depuis 1862, mais elle est aussi candidate au patrimoine mondial de l’Humanité (classement UNESCO).

Texte et photos : Clotilde GALLIENNE.

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