Marie Ravet : « travailler autour de l’imaginaire »

La jeune artiste mancelle Marie Ravet est passionnée de théâtre depuis sa plus tendre enfance. C’est en 2015 qu’elle décide de lancer son projet autour du kamishibaï sous le nom de Kamin’Art. Aujourd’hui salariée au sein du collectif Kamin’art asso avec d’autres artistes et bénévoles, c’est au Hangar Crealab du Mans qu’elle confectionne ses butaï, son principal outil pour travailler autour de l’imaginaire et du spectacle jeune public.

Qu’est-ce que le kamishibaï ?
C’est la discipline initiale autour de laquelle je travaille, une technique de contage d’origine japonaise basée sur des images qui défilent dans un butaï (outil en bois). Lorsque je me suis lancée dans ce projet, l’idée était de trouver des outils innovants pour raconter des histoires.

J’exploite le butai sous trois volets : ateliers et formations, spectacle jeune public, fabrication et vente. Je n’ai pas de boutique en ligne, mais j’en vends par le biais des réseaux sociaux à des initiés (format mini, A4, A3).

Comment composez-vous avec le butaï ?
Je l’utilise seul ou accompagné du théâtre d’ombres et joué. Le samedi 26 septembre 2020, au Centre social de Laigné Saint-Gervais, je présenterai deux histoires : Epaminondas (4-99 ans), un conte traditionnel africain et Petit oiseau et le monde en couleurs (2-6 ans), avec ma collègue Manuela Khechini, de la structure Kamicréa. J’apprécie d’avoir une base solide et réécrire à partir d’une composition déjà existante. Ensemble, nous proposons un spectacle intitulé Le Grand voyage d’Alice dans lequel nous revisitons les aventures d’Alice au pays des merveilles. Sur scène, le butaï est le fil rouge qui permet au public de suivre le récit pendant que nous jouons plusieurs scènes de théâtre à côté.

 

Est-ce agréable de pouvoir varier ses activités autour du kamishibaï ?
Oui. Je peux travailler plusieurs mois sur des marchés d’artisans pendant lesquels je me consacre exclusivement à de la fabrication. Je peux aussi me concentrer sur un projet artistique avec un confrère et/ou passer du temps sur les ateliers. J’ai la chance d’avoir des opportunités avec des personnes qui me font découvrir d’autres thématiques et m’apportent des compétences nouvelles (par exemple l’éducation à l’environnement).

Mon association avec Manuela Khechini, spécialisée dans la petite enfance, m’a fait découvrir le public 0-3 ans. J’essaie de faire participer au maximum les jeunes sur mes prestations, surtout les 0-5 ans (chants, exercices de gestuelle).

« Un vélo kamishibaï en projet »

Quelles sont vos envies artistiques ?
Ma priorité est de revenir aux sources de cette pratique en mobilisant des subventions ou des partenariats pour faire naître ce projet. Au Japon, le kamishibaï était utilisé dans la rue par le jeito (maître kamishibaï) qui se promenait avec sur son vélo. Il s’arrêtait pour raconter une histoire qu’il ne terminait pas et les passants revenaient le lendemain. J’aimerais investir dans un vélo électrique sur lequel je fixerai mon butaï et partirai raconter des histoires. J’aimerais appronfir ma formation auprès de conteurs.

Propos recueillis par Camille LAUCAGNE.
Photos : Camille Laucagne.

Page Facebook : Kamin’Art
Mail : kaminartasso@gmail.com

 

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