Jacques le Fataliste : la vie humaine avance-t-elle au hasard ?

Jacques le Fataliste a été écrit par Diderot à partir de 1765, jusqu’à sa mort, en 1784. Dans ce roman publié en 1796, l’auteur de la première Encyclopédie expose de manière détournée des principes philosophiques teintés d’une forte dose d’absurde.

Ce classique de la littérature raconte les tribulations de Jacques, un valet, et de son maître. Jacques est par nature fataliste. Il estime que ce qui doit arriver arrivera, car « c’était écrit là-haut ». Il se moque des décisions qu’il doit prendre, ou des péripéties qui lui sont arrivées, car il refuse l’idée qu’il existe un libre-arbitre pour qui que ce soit.

Une œuvre riche et non dénuée de sens

L’ouvrage de Diderot est construit comme un sac de nœuds : chaque corde est une histoire, un récit qu’un personnage raconte aux autres et qui est interrompu sans cesse par des événements secondaires ou la reprise d’autres récits. Si la première lecture peut sembler complexe, et le livre dénué de sens, il ne faut pas s’arrêter aux apparences : la richesse de cette œuvre vient justement de l’ensemble des messages que le lecteur peut déceler.
Il est important de remettre Jacques le Fataliste dans le contexte du Siècle des Lumières*. Ce roman s’inscrit dans une pensée émergente, qui remet en cause l’ordre social par l’absurde, et qui mènera au libéralisme.

Image de couverture et texte : Mathis POUPELIN.

*Mouvement littéraire et culturel que connaît l’Europe du XVIIIe siècle (de 1715 à 1789) et qui se propose de dépasser l’obscurantisme et de promouvoir les connaissances.

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