Dans Vers la beauté, le romancier et réalisateur David Foenkinos met en avant que contempler le beau favorise la guérison des blessures de l’âme.
« Oui la beauté apaise. » Cette phrase pourrait résumer à elle seule l’ensemble de Vers la beauté. Le lecteur assiste à un véritable éloge de l’art comme une arme puissante contre les blessures intérieures. L’art a tendance à tout sublimer.
Antoine Duris, professeur aux Beaux-Arts, aime passionnément son métier, ses cours sont particulièrement appréciés par les élèves. Pourtant, du jour au lendemain, il quitte son poste et devient gardien au musée d’Orsay. Il décide de rompre tout contact avec ses proches. Pour être véritablement tranquille, il finit par laisser de côté son téléphone. Son objectif est simple : être seul et devenir transparent.
Camille, élève aux Beaux-Arts, s’intéresse de près à l’art. Secrètement, elle se met à peindre. Déchirée par un traumatisme, sa vie prend un tout autre tournant. Tout s’effondre. La jeune femme se noie dans un désespoir et n’a plus goût à la vie.
« La contemplation de la beauté était un pansement sur la laideur. Il en avait toujours été ainsi. Quand il se sentait mal, il allait se promener dans un musée. Le merveilleux demeurait la meilleure arme contre la fragilité. »
En croisant ces deux histoires, l’auteur de La délicatesse mêle la beauté et la laideur en abordant les portraits de différents protagonistes à la personnalité singulière. Plongé dans l’esprit des personnages, le lecteur traverse les courts chapitres en s’attachant irrémédiablement à ces derniers et à comprendre la souffrance endurée par Antoine et Camille. Le fait d’avoir connaissance des pensées de chaque protagoniste permet de vivre les évènements avec différents points de vue pour encore mieux savourer ce roman.
Texte et photo : Lucie BREFFEIL.
Vers la beauté de David Foenkinos. 224 pages. Mars 2018. Édition Gallimard.