Un jeune Manceau réalise un film sur l’endométriose

Lucas Moriceau a réalisé son premier court-métrage intitulé La chaleur des Iris. Le jeune cinéaste a bénéficié de l’accompagnement du dispositif La Couveuse pour concrétiser ce projet. Sa création bouleversante a été projetée au cinéma Les Cinéastes, au Mans, le 24 octobre 2024 à l’occasion du festival Forever Young.

Lors de sa projection aux Cinéastes, La chaleur des Iris, court-métrage signé par Lucas Moriceau, a fait l’unanimité dans la salle. Une très belle réalisation, des actrices et acteurs talentueux, un sujet sensible accompagné d’une romance. Cette histoire a tenu le public en haleine du début à la fin.

Touché par l’actualité et les sujets sensibles, le jeune Manceau a décidé de parler de l’endométriose* (douleurs pelviennes chroniques), dont on normalise trop les douleurs qu’elle provoque. Cette oeuvre féministe aborde, entre autres, la question de l’acceptation et la remise en question de certains esprits fermés.

Lucas Moriceau a réalisé ce court-métrage grâce au soutien de la Couveuse, un dispositif d’accompagnement mis en place par la Ville du Mans, pour aider les jeunes à concrétiser leurs projets artistiques. La Cité du Film (Le Mans) a également soutenu le réalisateur durant les étapes de conception.

« Cela fait deux ans que je travaille sur ce projet, dont un an sur le scénario, en revenant dessus plusieurs fois. Le reste du temps était consacré à la production avec l’accompagnement de la Couveuse » (Lucas Moriceau)

Cette production de 29 minutes met en scène un couple de jeunes femmes; Samantha, passionnée par la musique et souffrant d’endométriose, et son amie, Charlotte, qui la soutient sans relâche. Le court-métrage ne parle pas simplement de la maladie. Il évoque aussi la vie de Sam et en particulier de son histoire d’amour, ce qui rend le récit particulièrement touchant. De plus, la spectatrice et le spectateur peuvent se mettre facilement dans la peau des protagonistes et mieux comprendre ce qu’elles traversent.

Lucas Moriceau s’est confié à Vitav après la projection de son court-métrage

Pourquoi avoir choisi de parler de l’endométriose ?
J’ai choisis le sujet, car j’ai été témoin de proches soufrant de règles handicapantes. Je me suis basé sur des témoignages pour que ce film laisse la parole aux concernées. Une femme sur dix est touchée par cette maladie et le diagnostic est souvent accompagné d’une longue errance médicale. La santé des femmes et hommes trans à toujours été délaissée par la médecine.

Quel avenir imagines-tu pour ce court-métrage ?
J’aimerais organiser des ciné-échanges avec des associations pour donner la parole aux personnes touchées par cette maladie et faire avancer la cause.

Quel regard portes-tu sur La chaleur des Iris ?
Ce n’est pas facile d’aimer sa création, car je manque de confiance en moi. J’apprends à aimer le film grâce aux retours que l’on me fait. Chaque défaut est le reflet d’un obstacle que nous avons surmonté. Je suis donc très fier du projet et de l’expérience vécue avec l’équipe.

Zoé DUBIED.
Affiche illustrée par Melvina Hardet et Alexandre Brévière.

Instagram de la Chaleur des iris : @la_chaleur_des_iris_film

 

*L’endométriose est une maladie gynécologique chronique touchant environ 1 femme sur 10. Elle peut provoquer de sévères douleurs, de l’infertilité et encore bien d’autres symptômes. Longtemps ignorée, cette maladie complexe reste encore trop méconnue.

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