Un an après son arrivée en Sarthe, Lisa, Ukrainienne, se confie

En mars 2022, peu après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, des Ukrainiens ont trouvé refuge en France. Originaire d’Odessa, Lisa, s’était installée avec une sa maman, à La Guierche (Sarthe). Un peu plus d’un an après, la jeune Ukrainienne revient sur son parcours.

Peux-tu nous rappeler dans quelles conditions tu es arrivée en France en 2022 ?
Nous sommes arrivées avec ma mère par le train. Nous sommes passées par la Roumanie, la Hongrie, l’Autriche avant de rallier Paris depuis Munich (Allemagne). Pour les Ukrainiens, les trains étaient gratuits. Nous sommes ensuite arrivées en Sarthe, à La Guierche, où nous avons été recueillies par une famille d’accueil. Nous y sommes restées environ cinq mois.

« J’aimerais travailler dans le domaine du marketing »

Comment vis-tu aujourd’hui, un peu plus d’un an après avoir quitté ton pays ?
Je ne suis plus en famille d’accueil et ma mère est repartie en Ukraine. Je vis dans une résidence étudiante Crous*, au Mans. Après plusieurs mois au Lycée Montesquieu, je me suis inscrite en Licence économie-gestion à l’université du Mans. Et je donne des cours de Français aux Ukrainiens.

As-tu des nouvelles de tes proches restés en Ukraine ?
Oui, toute ma famille y vis. Je communique avec eux grâce à Internet. C’était beaucoup plus compliqué lorsqu’il y avait des coupures de courant là-bas, notamment en décembre 2022. Nous arrivons désormais à discuter tous les jours.

Arrives-tu à suivre les actualités sur cette guerre ?
Les premiers mois, c’était quelque-chose qui me déprimait. Maintenant, c’est moins difficile, mais j’essaie de ne pas regarder les infos sur le conflit, parce que c’est dur.

« Je me sens bien dans la ville du Mans »

Ton avenir, tu le vois en France ou en Ukraine ?
Au début, je voulais repartir dans mon pays. Lorsque j’y suis retournée en décembre dernier, la France me manquait. J’ai compris que j’avais deux « chez moi », un en Ukraine, à Odessa, et un autre ici, au Mans. J’aime beaucoup cette ville, je m’y sens aussi un peu chez moi. J’aimerais rester en France après mes études. Plus tard, j’aimerais travailler dans le secteur du marketing.

Propos recueillis par Corentin LEMONNIER – OLIERO.

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