The Psychotic Monks s’est produit à la péniche Excelsior (Allonnes) jeudi 16 décembre 2022. Modulant bruit et silence, finesse et chaos, le quatuor parisien a agité un public réceptif à cette délicate violence. Impétueuse bizarrerie, généreux boucan, les quatre moines ont fait vaciller la péniche de la poupe à la proue. Quelques minutes avant le concert, trois membres du groupe ont répondu aux questions de Vitav.
Comment s’est mis en œuvre votre projet musical ?
Paul (basse, synthés, chant) : The Psychotic Monks est formé d’amis. Notre groupe a vu le jour en 2015. C’est en 2016 qu’ont commencé nos premières escapades. On démarchait petits bars et clubs, tous les endroits qui voulaient bien de nous. A partir de là, nous étions lancés.
« Notre nouvel album est produit à partir de sessions d’improvisation »
Au cours de ces sept ans, vous avez publié différents albums. Propre à eux-mêmes, ces différents projets ont pourtant relaté une couleur sonore singulière. Qu’en est-t-il pour le nouvel opus, Pink Color Surgery, dont la sortie est prévue le 3 février 2023. ?
Clément (batterie, chant) : On a cru qu’on faisait de la pop, mais on fait toujours de la musique sombre. [rires]
Paul : On a beaucoup bossé sur cet album pour essayer de faire quelque chose de cohérent. Il est composé de sessions d’improvisation que nous avons réorganisées pour en ressortir le meilleur. On travaille le son des instruments pour faire quelque chose qui nous parle. Même si nous changeons d’influence, cette réunion donne une même couleur à notre musique.
Vous revenez du Brésil, vous apparaissez dans des médias étrangers. Est-ce pour vous un accomplissement ?
Paul : Complètement. Lorsque l’on est revenu du Brésil, j’avais le sentiment d’avoir atteint un objectif. On se reconnait plus dans la scène internationale.
« On souhaite parcourir un maximum de pays »
Clément : Je ne nous considère pas comme un groupe international, mais on aimerait le devenir. C’est d’ailleurs le but du prochain disque. On souhaite visiter un maximum de pays, découvrir un maximum de choses.
Pour autant, vous poursuivez la quête des lieux intimistes. Comment expliquez-vous cela ?
« C’est sur scène que notre groupe a été fondé »
Clément : Jouer partout a toujours été un souhait. Après tout, c’est sur scène que nous avons tout fondé. C’est aussi un moyen de faire tourner notre musique. C’est avant tout de la transmission.
Artie (guitare, chant) : Ne jamais refuser un concert pour des raisons financières est également un de nos souhaits. On ne veut pas tourner uniquement dans les systèmes qui ont le monopole sur fonds.
Propos recueillis par Hélio CHAPUT.
Photos : Hélio Chaput.