Zoe Lister-Jones signe un remake de Dangereuse Alliance d’Andrew Fleming. Ce film fantastique raconte l’histoire de Lily, une jeune fille timide qui découvre, grâce à trois adolescentes excentriques, qu’elle est une sorcière. La curiosité de ces nouveaux pouvoirs va alors les mener à réaliser l’impossible. Cette œuvre fait la part belle à la diversité, mais le résultat est décevant.
Féministe, frais, joli, mais confus
L’idée est chouette, enfin un long-métrage sur les modern-witch, courant social qui pullule (à juste titre) sur les réseaux sociaux. Féministe, frais, joli, The Craft – Les nouvelles sorcières est rafraîchissant par la diversité des protagonistes (des personnes noires, queer, transgenres…)…. Mais quel dommage qu’il soit mauvais. Le récit n’est pas crédible, les événements n’ont aucun lien entre eux, et tout va trop vite. L’histoire met en scène un groupe de quatre adolescentes, mais nous ne connaissons uniquement que le prénom de deux (rapidement trois) d’entre elles. La magie ne prend pas assez de place et la réalisatrice donne l’impression d’avoir voulu tout mettre dans un film de seulement 1h30.
C’était une joie de voir enfin une œuvre cinématographique parler et montrer les menstruations, aborder le consentement, les questions d’orientation sexuelle (un peu confus, mais toujours appréciable), la masculinité toxique…
Il est navrant que l’enrobage soit si maladroit et sans connexion logique.
Note : ♥♥♥– (le troisième ♥ est accordé uniquement parce que, même si non subtil, le féminisme est vraiment chouette à voir dans un film adolescent).
Nora LAKEHAL.
The Craft – Les nouvelles sorcières est en salles le 28 octobre 2020. Durée : 1h35.