Dans Fauthentique, son septième album studio, le chanteur aborde les faux-semblants et la désinformation avec malice et poésie. Il se confie à vitav.fr avant son concert prévu ce samedi 25 mai à La Luciole (Alençon).
Qu’est-ce qui a inspiré de Fauthentique, votre dernier opus ?
Ce disque s’est construit autour d’une histoire de faussaires. Ces personnages sont de grands menteurs, mais également des auteurs. Chaque chanson est construite comme un mensonge. Certains faussaires sont bienveillants comme les parents lorsqu’ils mentent pour la bonne cause à propos du Père Noël. Mais d’autres agissent avec malveillance pour abuser des gens. La frontière entre les deux est ténue.
L’information est souvent décriée. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Le problème n’est pas lié à l’information, mais à ce qui est mis en avant. Notre regard sur une actualité nous appartient-il ou sommes nous influencés ? Il est important de multiplier les sources pour prendre du recul sur les événements. Fauthentique aborde la différence entre le vrai et le faux. Tout est souvent question de perception.
La chanson Un week-end sans WiFi évoque l’addiction aux réseaux sociaux. Vous êtes pourtant très actif sur la Toile.
Ce morceau est souvent pris au premier degré. Le texte est à l’image de l’album, il joue sur l’ironie. Je ris de mes travers car je passe également du temps sur ces réseaux. L’ironie permet de prendre de la distance. Dans cette période de défis que nous vivons, il faut savoir faire preuve de légèreté.
Vous avez collaboré avec Mayra Andrade et les Frero Delavega. Qu’est qui motive vos choix ?
Après la rencontre, l’aspect humain et la proposition artistique sont déterminants. Ces artistes sont arrivés avec une idée précise de ce qu’ils voulaient dire. Leurs histoires étaient fortes et touchantes. Il faut ensuite trouver les mots pour reformuler. Écrire pour d’autres fait grandir.
Vous avez beaucoup tourné à l’étranger. Des endroits vous ont marqué plus que d’autres ?
Chaque pays a sa spécificité et possède quelque chose d’unique. J’ai récemment joué en Allemagne, j’ai vécu une belle aventure. Tous ces voyages et ces rencontres me nourrissent, c’est magique.
Propos recueillis par Jaheli NAMAI.
Samedi 25 mai, 21 h, Tété en concert à la Luciole, 171, rue de Bretagne, à Alençon. Première partie : Anne Gouverneur. Tarifs : 20€/22€. Infos sur www.laluciole.org
Crédit photos : Jerome ‘Juv’ Bauer.