Sarah Bernhardt, la première star mondiale, retrouve la lumière dans un film qui retrace son parcours hors du commun. Ce biopic plonge le spectateur dans le Paris de 1896, où l’actrice est en pleine effervescence.
Ecrit par Nathalie Leuthreau et réalisé par Guillaume Nicloux, Sarah Bernhardt, La Divine est une fresque vibrante de deux moments clés de la vie de l’illustre comédienne : son triomphe en 1896 et le drame de son amputation. À travers cette structure, le spectateur découvre une femme indépendante à forte personnalité, pionnière dans bien des domaines. Sarah Bernhardt a notamment révolutionné le théâtre en retirant les corsets des costumes féminins, affirmant ainsi la liberté des corps sur scène.
Engagée, elle s’est également battue contre l’antisémitisme, elle s’est impliquée dans l’Affaire Dreyfus, et a milité pour les droits des femmes, incarnant une modernité rare pour son époque
Visuellement, la reconstitution du Paris de la Belle Époque est réussie. La photographie, les costumes, ainsi que les décors plongent le spectateur dans une période d’effervescence culturelle et sociale. Cette atmosphère souligne l’influence de Sarah Bernhardt, qui a marqué non seulement le théâtre, mais aussi, l’histoire de France par son esprit affranchi des conventions patriarcales.
Une figure majeure de la culture française
La performance du casting, avec Sandrine Kiberlain dans le rôle-titre, amplifie l’impact du récit. L’apparition de figures historiques telles qu’Émile Zola, Louise Michel, Victor Hugo, ou encore, Edmond Rostand enrichit le film en mettant en lumière l’influence de Sarah sur les grandes figures de son temps.
À travers ce portrait vibrant, ce biopic met en lumière une personnalité essentielle de la culture française. L’un des personnages ayant le plus marqué la société du début de la IIIe république jusqu’à l’Entre-deux-guerres.
Sarah Bernhardt, La Divine de Guillaume Nicloux, en salle depuis le 18 décembre 2024. Durée : 1H38.