Après P-Town, le talentueux MC révélé dans les « Rap Contenders » dévoile un deuxième album de douze titres tristement exquis.
Deux années se sont écoulées depuis P-Town, mais l’ultra parisien n’a rien perdu de sa plume si distinguée. L’ouvrage commence par le titre Crépuscule et se termine avec Cinq heures du matin. On comprend donc que l’album est un récit d’une nuit (d’où le titre). Dans Nuit, différents sujets font surface, mais deux sont omniprésents : l’idéalisation de la femme en une divinité inaccessible (Leticia et Stalker) et la solitude éternelle et douloureuse (Cinq heures du matin). La nostalgie installée dans Parfum redresse le rappeur à terre en lui rappelant ses souvenirs.
J’serai un vrai bonhomme quand j’saurai dire « je t’aime » (Crépuscule)
Jazzy Bazz partage également quelques titres avec des amis loin d’être inconnus du public : Éternité et Stalker avec Nekfeu, mais aussi Alpha Wann et Esso Luxueux sur Insomnie. Tous ces éléments se marient sur fond d’instrumentales jazz et blues. La guitare installe une ambiance paisible s’installe sur quelques passages. L’album de Jazzy Bazz est en définitive une plainte nocturne d’un homme seul en quête d’un amour impossible. Un récit classique, mais raconté d’une façon cruellement poétique et belle.
Album (12 titres) disponible depuis le 7 septembre 2018.
Lilian FREULON.