Vitav.fr a rencontré la jeune photographe mancelle, qui a verni, le 20 mars, sa première véritable exposition dans le cadre du festival des Photographiques, au Mans.
S’agit-il de votre première exposition ?
C’est la première « sérieuse »; j’ai participé à Art dans le vide et à une exposition collective dans un café manceau. Mais c’est la première exposition qui m’apporte autant de visibilité.
De quoi traitent les photographies de cette exposition ?
C’est une série de 10 photos argentiques de format carré, en noir et blanc, extraite d’une série de 150 photos intitulée « L’Herminière ». Il s’agit d’un lieu-dit dans le Loir-et-Cher, où se trouve la maison de ma famille, laissée inhabitée depuis quinze ans.
Quels sont les thèmes abordés dans ta série ?
C’est différent de l’urbex, parce que j’ai l’autorisation de me rendre sur place. Ce n’est pas la même ambiance non plus, l’atmosphère est particulière, calme. Les objets sont encore en place, il y a des traces de vie. Cela donne un côté un peu figé, intemporel.
Dans les photos d’extérieur, on est plus dans l’idée de la nature qui reprend le dessus, alors qu’à l’intérieur, c’est plutôt concentré sur les objets, c’est plus intime.
Ce sujet permet d’aborder des thèmes universels, comme la maison de famille, la question de l’héritage, de l’abandon d’un lieu.
La série « L’Herminière » est visible du 17 mars au 8 avril à la MJC Ronceray, au Mans. Deux éditions, l’une en couleurs et l’une en couleurs et noir et blanc avec des photos d’archives et des textes, concluront prochainement le projet.
Propos recueillis par Julie ROBIN.
Image de couverture : Jeanne Minier devant l’accrochage des photos d’intérieur de « L’Herminière ».