Pourquoi faut-il s’adresser les chansons d’amour ?

Eh bien pourquoi pas ? Après tout, il n’y a pas plus tortueux, inguérissable et complexe que notre relation à soi. Et mis à part toute solution dramatique, il faut bien panser ses plaies et avancer malgré tout. Alors pas de panique, voici une réponse à tous vos maux.

Vous devez déjà être en train de trouver un moyen de me remercier, mais n’en faites rien. Comme le disait la mère Curie : « Dans la vie, rien n’est à craindre, tout est à comprendre. » Alors ne nous engloutissons pas dans un vortex de gentillesse et lisez donc.

Du chagrin d’amour à la comédie mélodramatique, tous les maux finissent par rencontrer notre route, du moins celles de nos proches. En tant que bons samaritains, accompagner nos bien-aimés dans leur peine de cœur est tout à fait louable. Bien que, cela signifie souvent d’user de la complaisance et de d’écouter des chansons romantiques à outrance… Mais l’autre ne disait-il pas :

« Guérir l’âme par les sens, guérir les sens par l’âme » ?

Et oui, Wilde (encore lui) ne se trompait donc pas. Concevez dès lors que vous allez en bouffer de la musique tragique, alors autant rendre ça utile pour vous aussi !

Ayant le privilège de vivre dans une sitcom, mon entourage me donne de la matière en termes de neurasthénie d’amour. En écoutant une énième fois le titre de Barbara par pure charité, cela m’apparut comme une évidence. Regardez donc ces paroles :

« Dis, quand reviendras-tu ?
Dis, au moins le sais-tu ?
Que tout le temps qui passe
Ne se rattrape guère
Que tout le temps perdu
Ne se rattrape plus »

N’est-ce pas plus déchirant encore, de s’adresser ces paroles à soi ? ! Qui ne s’est jamais oublié ? Abandonné dans d’affreux gouffres ? Et qui est effrayé de ne jamais s’en voir revenir ? Sans oublier l’impénétrable course du temps… Puis, qui donc puisse être si indispensable, du moins, plus que nous-mêmes ? !

Les autres chansons ne sont pas en reste. L’indécrottable I can’t help falling in love with you sonne bien mieux quand le you nous désigne !

Alors chers compatriotes, ne nous lamentons plus. Ce n’est pas là le message d’un coach de vie moyen ou d’un guignol répétant que « la vie est bêêêlle ». Ça, non. Réglons donc nos auto-peines de cœur d’abord, en abusant de l’humilité ! Et oui, mesdames et messieurs, individuellement, nous ne sommes qu’une poussière dans les rouages de l’histoire, faisons en sorte de bien le vivre ! Et surtout, rappelez-vous à la manière de Whitney Houston, que vous n’avez rien, si vous ne vous possédez pas vous-mêmes !

Louis BONON.

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