Pourquoi 365 Dni est un film que l’on ne doit pas pardonner

Diffusé depuis le 9 juin 2020 sur Netflix, 365 Dni fait couler beaucoup d’encre. Et pour cause, ce drame polonais raconte l’histoire d’un homme (sexy et riche évidemment) qui kidnappe une jeune femme et lui laisse 365 jours pour tomber amoureuse de lui. Inexcusable !

Le réalisateur multiplie les clichés sexistes et toxiques tout en glorifiant la culture du viol

Oublions les milliards et le corps sculpté du gangster et recentrons-nous sur le principe de 365 Dni : le kidnapping. Donc absence de liberté et de choix. Il n’y a donc plus de consentement. Même si nous pouvons voir la présence du trouble du syndrome de Stockholm, le consentement n’est ni lucide, ni éclairé.
Cette fiction montre des scènes de viol cachées derrière des musiques sensuelles et des plans au ralenti. Et ne parlons même pas des scènes d’attouchements malgré le « non » explicite de l’héroïne (et rappelons que dans ces moments elle est soit attachée soit ligotée).

Romantiser ce genre de relations est une manière de banaliser la toxicité et la violence à cause desquelles des milliers de femmes meurent chaque année dans le monde. Montrer une femme séduite grâce à une carte bleue, des abdos et une robe à 2000 €, c’est remettre sur le devant de la scène des clichés sexistes contre lesquels nous devons lutter. Et cela montre un modèle masculin complètement aberrant pour les jeunes hommes qui se construisent encore et voient ce genre de production.

En bref, 365 Dni réutilise des clichés de genre toxiques, tant pour les hommes que pour les femmes, et magnifie dangereusement des relations qui ne devraient pas être vues comme un idéal ou l’image du romantisme.
Qu’en 2020 la plateforme Netflix fasse encore de genre de films n’est ni anodin, ni pardonnable.

Nora LAKEHAL.

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