Horloger et pionnier de la mécanique automobile, les travaux d’Onésiphore Pecquer (1792-1852) ont permis de grandes avancées dans le domaine de la mécanique. On doit notamment à l’ingénieur la création du différentiel, en 1828.
De l’horlogerie à la mécanique
Illustration du différentiel issu du Dictionnaire encyclopédique Quillet de 1934.
Horloger né dans la région d’Amiens (Picardie), Onésiphore Pecquer est également mathématicien, physicien, chimiste et mécanicien. L’ingénieur se fait connaître en 1819 pour la création d’une pendule qui, par la communication et l’interdépendance de ses rouages, permet d’indiquer deux mesures de temps différentes (sidéral* et moyen**). La popularité de l’homme de sciences s’impose davantage en 1825 alors qu’il développe un moteur à vapeur rotatif.
La naissance du différentiel
Pecquer fait de nouveau parler de lui lorsqu’il dépose un brevet le 25 avril 1828 sur un charriot à vapeur. Ce dernier dispose d’un moteur à vapeur à l’avant qui insuffle de l’énergie aux roues arrières en leur permettant d’être indépendantes l’une de l’autre en terme de vitesse de rotation. L’objectif, à travers cette invention, serait, pour le chariot, de pouvoir tourner sans soubresauts. Le différentiel vient alors de voir le jour.
Cependant, ce n’est qu’en 1860, trois après la mort d’Onésiphore Pecquer, que le premier chariot à vapeur est construit par le célèbre Denis Papin.
Une invention de grande ampleur
Si l’invention du différentiel a révolutionné le domaine de la mécanique automobile, la vie de son inventeur est longtemps tombée dans l’oubli. En effet, si aujourd’hui l’existence de ce génie de la mécanique a retrouvé de sa superbe, en 1934, le Dictionnaire encyclopédique Quillet affirmait dans l’entrée « différentiel » que « le nom de l’inventeur » demeurait inconnu.
Texte, photos et illustration : Maéva VALLÉE PINOT.