Nangaline Gomis : « Je me suis reconnectée avec moi-même »

La soirée du vendredi 15 octobre 2021 a ouvert le week-end danses urbaines FA-7, où la Scène Nationale Les Qunconces-l’Espal donnait carte blanche au chorégraphe Amala Dianor. Vitav est allé à la rencontre de Nangaline Gomis, l’interprète du solo WO-MAN. La jeune danseuse de 24 ans, passionnée depuis son enfance, offrait ce spectacle au public pour la première fois.

« J’ai senti le public bienveillant pendant ma performance »

Pouvez-vous nous parler un peu de WO-MANque vous avez présenté à FA-7?
J’ai travaillé sur ce solo avec Amala Dianor. Cette nouvelle création est complètement inspirée de lui, de son expérience et de son propre solo, Man Rec. Pendant qu’il le tournait, il a eu envie de le retransmettre, de le donner à une autre génération : c’est là qu’il m’a contacté pour participer au projet. WO-MAN est donc une sorte d’héritage. Amala est une rencontre formidable, il m’apprend plein de choses, je me sens très connectée à lui. Je suis persuadée que cette rencontre n’est pas complètement le fruit du hasard. Cette première sur scène est assez émouvante et un peu terrifiante, mais le public a été bienveillant, je l’ai senti présent avec moi pendant ma performance.

« Ma fierté d’interpréter WO-MAN et la confiance d’Amala Dianor m’ont donné de l’énergie »

Comment s’est déroulé la création du spectacle ?
J’ai ressenti ce processus comme des montagnes russes. Faire un solo à cet âge-là est une sacrée charge : c’est à la fois un tremplin pour l’expérience et une source de remises en question, de fragilité. Heureusement, ma fierté d’interpréter WO-MAN et la confiance d’Amala m’ont donné l’énergie de tenir. Dans ce genre de spectacle, tu ne peux pas dépendre des autres, des énergies des autres, de la techniques des autres, des inspirations des autres ; tu es livré à toi-même. Je me sentais face à un miroir, et même si c’est très déroutant, j’ai également pu me découvrir dans certains paysages, me reconnecter avec moi-même. Ce n’est pas le spectacle le plus physique que j’ai fait cette année, mais il fait sans doute partie des plus intenses.

Est-ce-que ce solo vous a donné envie de créer d’autres projets à l’avenir ?
Aujourd’hui, j’ai la naïveté de ne pas avoir à penser à plus tard. Je travaille avec plusieurs chorégraphes et j’ai la chance de pouvoir créer à l’intérieur de ces collaborations au jour le jour. Je suis entourée de beaucoup de supports et de personnes riches de création, donc je ne songe pas à créer moi-même quelque-chose pour l’instant. Cela ne veut pas dire que mes projets fleuriront vers autre chose…à voir!

Propos recueillis par Lilou RICHARD.

Plus d’informations sur le week-end FA-7: https://www.quinconces-espal.com/la-saison/fa-7

Photo de couverture : Lilou Richard / Crédits photos : Les Quinconces & l’Espal.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *