Myriam: « J’essaye de retranscrire les émotions du quotidien »

Diplômée des Beaux-Arts du Mans, Myriam est désormais professeure d’éducation socio-culturelle dans un lycée de la Sarthe. Passionnée d’art, elle a décidé d’essayer la risographie, une technique artistique très éloignée de ce qu’elle a l’habitude de pratiquer. Ses œuvres ont été exposées au Hangar Créalab du Mans, dans le cadre de l’exposition collective « Color Riso Crew », samedi 15 octobre 2022. L’artiste a accepté d’échanger avec Vitav.

« Cet événement me donnait l’occasion de donner une seconde vie à certaines illustrations »

Pourquoi avez-vous décidé d’expérimenter la risographie ? Comment avez-vous découvert cette technique et quelles étaient vos motivations ?
L’été dernier, Gwenaëlle Lelardeux d »éticc », collectif à l’initiative de cette exposition, m’a proposé, ainsi qu’à d’autres artistes d’essayer la risographie. J’ai été intéressée par la démarche, car elle proposait une technique que je ne connaissais pas. L’idée d’utiliser des encres végétales et de créer des œuvres éco-responsables me plaisait beaucoup. Par manque de temps, j’ai décidé de donner une seconde vie à certaines illustrations que j’avais réalisées dans le cadre de mon premier Inktober, un défi artistique qui consiste à produire un dessin chaque jour pendant le mois d’octobre suivant une liste de mots sur un sujet précis. J’y avais participé afin de m’obliger à dessiner en ayant une contrainte.

Avez-vous rencontré des difficultés dans la réalisation de ces œuvres ?
Oui ! Je voulais réutiliser des dessins que j’avais faits auparavant. Cependant, n’étant pas graphiste, je n’avais pas utilisé de calques, ce qui a posé problème : comme les fichiers numériques pré-existants n’étaient pas adaptés à la risographie, il a fallu tout séparer et re-vectoriser afin qu’il soit possible de les produire avec la machine. Cet exercice a été assez compliqué.

« Les sujets d’actualité m’inspirent »

 

Quelles techniques utilisez-vous habituellement ?
Ces dernières années, je me suis surtout concentrée sur l’aquarelle, mais je reste assez plasticienne : je peux utiliser des techniques différentes en fonction de ce que je souhaite réaliser.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Je suis inspirée par les sujets d’actualité, qui sont dans l’air du temps. Pour ce projet, par exemple, Je voulais aborder des préoccupations féministes et parler de la femme en général. Mais, le plus souvent, je trouve mon inspiration dans la vie quotidienne, dans la simplicité des gestes de la vie. J’essaye de retranscrire les sensations et les émotions du quotidien de la manière la plus simple possible. Je dessine beaucoup de personnages sans visage : mon but est de réussir à exprimer des sentiments à travers des formes plus simples.

« Je travaille sur un roman graphique sur ma rencontre avec ma famille biologique »

Avez-vous des projets artistiques futurs ?
Je travaille depuis plusieurs années sur un roman graphique autobiographique racontant la rencontre avec ma famille biologique, au Maroc. Je souhaite vraiment trouver le temps de faire aboutir ce projet car il me tient à cœur. Je repars bientôt au Maroc, où je pourrai refaire des prises de vues, revoir ma famille et, enfin, raconter cette histoire. J’aimerai également beaucoup réaliser des illustrations autour du patois sarthois.

Propos recueillis par Ninon GOUGEON.
Photos : Ninon Gougeon.

Compte Instagram de Myriam: @mikoum.

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