Mine de rien : ils se battent pour retrouver leur dignité

Dans son premier long-métrage, Mathias Mlekuz raconte avec humour et tendresse le pari fou d’un groupe de chômeurs de longue durée : ils entreprennent de transformer leur ancienne mine en parc d’attraction. Cette comédie sociale est une réussite.

Du rire, de l’émotion, des valeurs et des personnages attachants

Dans le Nord de la France, les mines ont pendant longtemps été le symbole de l’activité économique. Mais celle du village d’Arnault (Arnaud Ducret) est fermée depuis 1986 et le chômage fait rage. Tout en se battant pour retrouver du travail, le quadragénaire et ses amis occupent le site pour éviter son démantèlement. Alors que sa destruction semble désormais inéluctable, une idée folle leur vient à l’esprit : ils vont transformer la mine de charbon désaffectée en parc d’attraction.
Commence alors un vrai parcours du combattant. En effet, alors qu’ils mènent un projet honorable qui vise à protéger la mémoire de la mine, la maire de la commune, qui ne voit en cette obstination qu’une perte d’argent, fait tout pour les décourager.

Cette comédie sociale de Mathias Mlekuz est une vraie réussite. Elle illustre tout d’abord un problème de société réel, celui de la difficulté de se sortir du chômage à l’ère de la délocalisation. L’émotion est notamment au rendez-vous grâce à des personnages attachants aux parcours semés d’embûches mais dont la solidarité est sans faille.

Le réalisateur aborde également la maladie d’Alzheimer avec justesse et le rôle du père. Tous les ingrédients sont réunis pour faire passer un bon moment et toucher les spectateurs en plein cœur. Mine de rien a d’ailleurs reçu le prix du Public au festival du film de comédie de l’Alpe d’Huez 2020.

En salles depuis le 26 février 2020. Durée : 1h25.

Coline COCHETEUX.

 

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