Réalisé par Antonella Sudasassi Furniss, « Mémoires d’un corps brûlant » raconte la vie d’Ana au fil de l’âge, des émois de l’adolescence, aux violences conjugales jusqu’à sa féminité libérée de ses 71 ans… Ce film dramatique hispano-costaricien se révèle touche par sa tendresse.
Le passage d’une époque à l’autre, de souvenirs au présent, des scènes qui s’enchaînent finement dans un huis clos. Telle une pièce de théâtre, la mise en scène de « Mémoires d’un corps brûlant » nous fait entrer dans l’intimité de la protagoniste tout en gardant une certaine pudeur.
Dénonciation des violences conjugales, célébration de l’émancipation féminine
On ressent au milieu du film une petite longueur qui aurait pu se révéler presque ennuyante, mais le récit de ce drame reprend vite un rythme intéressant pour dénoncer les violences conjugales et aborder l’émancipation de la féminité d’Ana.
Une magnifique représentation d’une septuagénaire qui reprend possession de son corps et de ses désirs
La beauté réside dans cette force de vie, de survivre à des parents et à un mari violent. Libérée des injonctions patriarcales, la protagoniste peut vivre enfin pour elle et s’épanouir à 71 ans. Ana reprend possession de son corps et de ses désirs.
La musique du générique de fin, signée Valeria Castro & Juano Damiani, est une merveille qui nous accompagne dans les émotions ressenties tout au long de ce film bouleversant.
Éline LELONG.
Mémoires d’un corps brûlant d’Antonella Sudasassi Furniss est en salle depuis le 20 novembre 2024. Avec Sol Carballo, Paulina Bernini, novembre Juliana Filloy. Durée : 1h30.