« Megalopolis » ne tient pas ses promesses

Le mercredi 25 septembre 2024 sortait “Megalopolis” dans les salles obscures. Réalisé et scénarisé par l’illustre Francis Ford Coppola, le film est sujet à de nombreuses critiques. Retour sur une production controversée au sous-propos pourtant intéressant. 

L’intrigue de Megalopolis prend place à New Rome (Amérique). Hommage à l’empire romain, la cité est malheureusement tombée dans la cupidité et la folie. Cesar Catilina (Adam Driver), artiste de génie, nourrit alors comme projet de bâtir un espace catalyseur d’idées philanthropiques : Megalopolis. 

Véritable critique de la société américaine ploutocrate, New Rome est gouvernée par des hommes politiques/ d’affaires privilégiés et peu scrupuleux. Le long-métrage pointe du doigt la figure du politicien-célébrité de New Rome qui se doit d’être “un peu fou, de n’avoir aucune limite et d’être un performeur”. Des mots qui résonnent avec l’actualité du moment lorsque l’on sait que Donald Trump a investi les secteurs de l’économie et du divertissement avant de se lancer dans une carrière politique. Peut-on réellement mélanger des domaines aux fins drastiquement différentes ? Megalopolis démontre que non.

Un ultime projet décevant pour Coppola 

Ce qui pourrait être l’ultime long-métrage de Francis Ford Coppola peine à convaincre. Il faut reconnaître que le film est particulièrement décousu. L’intrigue de Megalopolis est poussive ; il est difficile de se concentrer sur le fil conducteur tant celui-ci est mal exploité. On a l’impression de visionner plusieurs histoires en une sans vraiment être satisfait par le dénouement. 

Côté cinématographique, les images de synthèses sont plutôt oppressantes à regarder. Le spectateur évolue au milieu de  tableaux psychédéliques, lui donnant l’impression d’être dans un véritable fever dream. Des couleurs chaudes contrastent avec les images politiques, dénonciatrices et futuristes dépeintes dans le film.

Vers la fin d’un empire? 

“Quand le peuple arrête de croire en lui, c’est à ce moment-là qu’un empire agonise” assène la voix du narrateur (Laurence Fishburne) dès les premières trente minutes du long-métrage. Megalopolis pourrait bel et bien marquer la fin de l’empire cinématographique du réalisateur du Parrain (1972) etde Dracula (1992).

Romane PICHON.

Megalopolis, par Francis Ford Coppola. En salle depuis le 25 septembre 2024. Durée: 2h18. 

 

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