Lonny : « J’avais besoin d’authenticité »

La jeune autrice-compositrice-interprète Lonny se produit à Allonnes (Sarthe), au théâtre de Chaoué, le jeudi 24 novembre 2022. Elle jouera les extraits d’Ex-Voto, son premier album intimiste et sincère qui convoque autant ses inspirations folks que la chanson française. Elle s’est confié à Vitav avant son concert.

Comment êtes-vous venue à la musique ?
Dès l’école maternelle, j’avais toujours un instrument à côté de moi. Avant de devenir musicienne, j’étais une enfant très mélomane. Mes parents écoutaient les chansons de Véronique Samson, Alain Souchon, Bob Dylan ou Paul Simon. Comme je jouais du violon alto, j’avais pas mal d’airs classiques en tête. Mais petit à petit, j’ai bifurqué vers les folkeux.

« Le folk traverse les époques et les pays »

Quel rapport entretenez-vous avec le folk ?
Cette musique a quelque chose d’intemporelle qui me touche beaucoup. Elle raconte l’histoire du monde et des sentiments qui sont là depuis toujours. Le folk traverse les époques et les pays. Il raconte la mélancolie du monde. J’aime cette manière de faire une chanson avec ce qu’il y a de plus simple et de plus brut.

Vous avez joué de l’alto. Mais vous n’avez pas convié cet instrument dans votre album.
Je ne suis pas assez forte pour jouer de cet instrument en lead. Je n’ai pas assez de musicalité ni de pratique. L’alto m’a servi à accompagner d’autres musiciens. Pour prendre la parole de manière plus centrale, j’ai ressenti le besoin de m’en détacher, pour me sentir plus dans mon chant.

Ecrire en français était une évidence ?
Les artistes qui me touchent sont sur un chemin d’intimité et de grande honnêteté. Cela me touche plus que l’esthétique. Au-delà de la couleur musicale, ce qui me bouleverse, c’est la démarche d’authenticité. Derrière l’anglais, je me dessinais un petit personnage. Pour entrer dans une démarche de sincérité et de générosité, je devais me tourner vers ma langue maternelle. Je voulais ramener quelque chose de personnel pour ne pas être un pastiche du folk.

« J’aime la lumière qui se dégage de Montréal »

Pourquoi avoir choisi Montréal (Canada) pour enregistrer votre album Ex-Voto ?
J’ai des attaches familiales dans cette ville qui a une certaine lumière. Il règne là-bas une atmosphère qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Montréal est aussi la ville de Leonard Cohen, figure emblématique du folk.

Qu’évoque la chanson La maison des filles ?
C’est la chanson la plus multiple de l’album. C’est un grand mélange entre des expériences sombres et très joyeuses. Les paroles mêlent des résonances d’une amie à moi, de la vie de sa maman, d’un peu de ma vie et de celle de ma mère.  J’ai écrit cette chanson dans une maison habitée par des femmes.

« Sur scène, j’évolue aux côtés de deux musiciens très créatifs »

Comment vos chansons se traduisent en concert ?
Je suis très radicale dans la manière dont je distingue l’album et la scène. Pour moi, ce sont deux œuvres distinctes. J’aime l’idée de proposer un live différent du disque. Je partage la scène avec Marie Lalonde (basse) et Alexandre Bourit (guitare), deux musiciens très créatifs.

Nous nous entendons à merveille tant sur le plan humain que musical. Et nous faisons évoluer les arrangements selon nos sensations. Nous n’hésitons pas à faire des mises à jour.

Propos recueillis par Jaheli NAMAI.
Crédit photos : Manon Ricupero.

 

Jeudi 24 novembre 2022, à 20h30, Lonny en concert au Théâtre de Chaoué, 11, rue du Moulin de Chaoué, à Allonnes. Première partie : SuperBravo. Tarifs : 5 € à 11 €. Réservations sur le site www.superforma.fr.
L’album Ex-Voto de Lonny (2022) est disponible chez les disquaires et sur les plateformes musicales.

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