Avec L’huile d’olive ne meurt jamais, Sophie Chérer, auteure française de littérature d’enfance et de jeunesse, emmène les lecteurs en voyage, en Sicile, sur les traces de la Mafia. En s’inspirant de faits réels et de personnages existants, l’écrivaine raconte l’initiation d’un jeune homme, ses réactions face aux dangers, à l’amour et à ses choix de vie.
« Olivier est habitué à aimer ce prénom. Il se le répète à voix basse, à voix haute, sans voix. Caroline. Caroline… Il l’apprivoise, il le repeint, il le polit… Il prend appui sur le peu qu’il sait, le peu qu’il voit, pour aimer de toutes ses forces tout le reste, qui lui échappe. » (Sophie Chérer)
Olivier est amoureux de Caroline, sa camarade de classe. Cette dernière est marquée par un film documentaire mettant en scène des femmes résistantes face à la Mafia, organisation criminelle qu’on ne présente plus. L’adolescent découvre la Sicile et la Mafia lors d’un voyage gagné par son père. Et par amour pour son amie, il rencontre la baronne Cordopatri, une vieille dame qui a toujours refusé de céder ses quarante hectares d’oliveraie à l’organisation criminelle. Elle récolte seule ses olives. Personne ne se risque à venir travailler pour elle.
« Olivier pense à toutes les occasions qu’on rencontre d’agir, et qu’on ne saisit pas. Tout l’argent qu’on pourrait dépenser pour édifier, et qu’on dépense autrement. Toutes les heures qu’on pourrait consacrer à aider, et qu’on passe à autre chose. Tous les destins qu’on pourrait infléchir, tous les êtres qu’on pourrait sauver. Et dont on se détourne, pour plus de tranquillité. Et qui ne nous laissent jamais en paix. » (Sophie Chérer)
Olivier se retrouve confronté à la Mafia. Il est amené à réfléchir sur le sens de la vie, le courage, la personnalité et l’abnégation.
Ce récit italo-français aborde le sujet de la résistance, ainsi que la solidarité, la résilience et le combat dans l’ombre. Destiné à un public d’adolescent, le livre est facile à lire, le vocabulaire est simple. L’ambiance de la Sicile est bien restituée à travers l’ouvrage.
Texte et photos : Loujein TENZEKHTI.
L’huile d’olive ne meurt jamais de Sophie Chérer. 163 pages. Mars 2001. L’Ecole des Loisirs.