Un roman de mille pages qui se lit presque d’une traite ! Sommet de la littérature populaire, Les Trois Mousquetaires reste encore aujourd’hui un incontournable. Roman historique, roman d’aventure, roman romanesque !
Il y a un vrai plaisir à suivre des personnages de fiction qui fréquentent des personnages historiques tels que Richelieu, Louis XIII, Anne d’Autriche, ou le duc de Buckingham. C’est le plaisir propre au roman historique.
Et Alexandre Dumas maîtrise parfaitement cet art du récit, dans ce mélange entre fiction et documentation habilement exploitée. Il n’y a jamais de lenteurs, et on comprend que la récente adaptation au cinéma de Martine Bourboulon ait préféré s’étendre sur deux films ! Ce seul roman semble en effet en contenir trois ou quatre.
Dumas réussit cet exploit d’un rythme effréné et d’une limpidité de la lecture
Pourtant, la richesse des épisodes et des péripéties n’en fait pas un gloubiboulga imbuvable. Dumas réussit cet exploit d’un rythme effréné et d’une limpidité de la lecture. C’est une écriture agile comme l’épée et le verbe de nos mousquetaires !
Un récit qui bascule peu à peu dans les profondeurs du tragique
Mais ce ton drôlatique voire rigolo qui domine durant le premier tiers du livre bascule peu à peu vers quelque chose de plus sombre une fois que Milady entre en jeu. Le personnage d’Athos notamment est beaucoup plus développé, et Dumas aventure son récit dans les profondeurs du tragique.
Mais jusqu’au bout on poursuit la lecture avec à terme une satisfaction dépité : la déception d’avoir terminé. Cependant il ne s’agit que du premier volume d’une saga qui se prolonge avec Vingt ans après et le colossal Vicomte de Bragelonne.
To be continued donc…
Texte et illustration : Charlie PLES.