Alors que les appareils photos sont pourvus de capacités vidéo de plus en plus poussées, le caméscope semble être tombé en désuétude. Pourtant, il trouve encore une place non-négligeable dans le paysage du matériel audiovisuel actuel.
D’abord analogique puis numérique, le caméscope trouvait son innovation dans sa capacité à enregistrer et lire vidéo et son sur un même support. L’étymologie du mot, issue de la contraction de “caméra” et “magnétoscope”, est évocatrice de cette volonté de simplification technologique et d’instantanéité.
Dominants sur le domaine de la vidéo amateure et semi-professionnelles, le caméscope se voit concurrencé par l’arrivée d’appareils photo numériques avec fonctions vidéos, plus compacts et dotés de capteurs offrant un rendu bien plus cinématographique. Les appareils photo connaissent dès lors une évolution constante et proposent aujourd’hui des spécificités techniques capables de rivaliser avec certaines caméras de cinéma, donnant la possibilité à des productions plus modestes de donner une esthétique soignée à leurs images.
Mais le caméscope tire encore son épingle du jeu. L’ergonomie “tout en un” de cette caméra ne nécessite pas d’accessoirisation additionnelle. C’est donc auprès des journalistes et des documentaristes que ces éléments deviennent des atouts. Dans une zone de guerre ou au cœur de la forêt amazonienne, du matériel simple et polyvalent peut être particulièrement utile, surtout lorsque l’on travaille seul ou en équipe réduite.
La miniaturisation technologique tend également à rendre ce type de caméra plus compact, tout en continuant à faire évoluer les fonctionnalités embarquées. L’occasion de voir revenir les caméscopes sur le devant de la scène en tant que caméras principales dans des longs-métrages documentaires, parfois primés au festival de Cannes.
Texte et photos : Timon MOREAU.