Le proviseur de Montesquieu répond aux questions d’élèves

Ce n’est pas tous les jours qu’on interviewe son proviseur. Mais là, c’était pour une bonne raison – et pour la seule qui excuse un dérangement – par curiosité.

« Soyez confiants en l’avenir »

Stéphane Blardat nous accueille au portail du lycée Montesquieu, au Mans, dès 7h30. Il adopte une logorrhée soutenue et ne se présente jamais sans son habituel costume bleu. J’ai atteint le sommet de l’étonnement lorsque j’ai appris qu’il vivait au lycée. J’ai fait part de ma stupéfaction à Madame Virfollet, conseillère principale d’éducation (CPE). Elle m’a alors confié une mission : « – Vous écrivez des articles et réalisez des interviews, pas vrai ? – Oui ? – Très bien. Vous lui en ferez une dès la semaine prochaine. » Après l’embarras de cette proposition soudaine, j’étais particulièrement enthousiaste. J’ai ainsi préparé des questions et j’ai proposé au compte Instagram de Montesquieu (@balancetoncrush_montes) de demander aux élèves quelles questions ils aimeraient poser (anonymement) à leur proviseur. En voici un résumé :

 

Son parcours post-bac

Stéphane Blardat a fait une maîtrise d’Histoire. Elle portait sur l’aristocratie engagée durant la Révolution Française. Il a ensuite passé des concours pour enseigner. Il a intégré un collège du Cher avant d’exercer comme professeur au lycée Claude de France de Romorantin (1995-2000). Il deviendra adjoint de direction, puis principal, ainsi que directeur de cabinet de deux recteurs à Orléans (2007-2010); et enfin, proviseur. Il est à la tête du lycée Montesquieu depuis bientôt trois ans.

Diriger cet établissement est-il une fierté ?

Le proviseur répond à l’affirmative et parle même d’un honneur. « C’est le plus ancien lycée de l’académie de Nantes (1598), c’est un héritage de responsabilité ». C’est, selon lui, un très beau bâtiment riche d’histoire. « Le personnel y est dévoué et les élèves sympathiques. »

Ce qu’il préfère dans son métier

« C’est la diversité des tâches qui m’incombent : aucune chance de savoir ce qui m’attend chaque matin », a-t-il confié. Il y a toute sorte de situations à gérer, tant dans les ressources humaines que dans la logistique du bâtiment. « Il faut agir selon les priorités, s’intéresser à tous les postes de travail, à toutes les personnes ; sans céder sous la pression que ce métier peut représenter. »

Question récurrente : pourquoi les Terminales sont-ils revenus en classe entières ?

« Ce fut d’abord une demande ministérielle, mais également de professeurs, d’élèves et de parents ». Cette décision s’inscrivait dans l’optique de mieux préparer aux fameuses épreuves de spécialités, maintenant annulées. « Si les cas de contamination restent toujours aussi rares (0 positifs sur 140 testés), la disposition restera la même » jusqu’aux prochaines annonces gouvernementales, par exemple.

Un message aux élèves ?

« Soyez confiants (en l’avenir). Si vous travaillez et êtes solidaires, vous pouvez avoir confiance. »

Texte et photos : Louis BONON.

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