Sortie en salle mercredi 15 octobre 2025, The Chronology of Water, réalisé par Kristen Stewart, est adapté du roman autobiographique « La mécanique des fluides » de Lidia Yuknavitch. Cette relecture cinématographique dévoile avec brio le parcours intime de la protagoniste, incarnée par Imogen Poots*, avec une mise en scène audacieuse et profondément sensorielle. Pour sa première expérience derrière la caméra, l’actrice Kristen Stewart affiche de belles promesses.
The Chronology of Water met en scène Lidia. Ayant grandi dans un environnement violent, la jeune femme trouve refuge dans la natation, étant son seul espoir de fuite face à un père alcoolique et une mère dépressive. Elle fuit le foyer familial et peine à trouver sa voie. Elle trouve finalement sa vocation dans l’écriture et parvient à atteindre la liberté dont elle rêvait.

Une invitation à affronter la honte et accepter la laideur
Au fil de l’eau, on suit l’évolution de cette adolescente devenue adulte. En filmant en 16 mm, sous de longs plans serrés ou parfois saccadés, Kristen Stewart, la réalisatrice plonge le spectateur dans les profondeurs de la mémoire de Lidia, à travers ses traumatismes et sa reconstruction en tant que femme. Organisée en chapitres, son histoire retranscrite en images est en réalité décousue par les flashbacks de souvenirs d’enfance. Le film rend également compte de sa force de caractère intimement poignante.
Mon avis : « Cette œuvre incarne brillamment la vie et l’intensité des émotions éprouvées par Lidia. Ce film démontre que le traumatisme de cette femme tourmentée s’est transformé en art. Et c’est ce qui en fait sa réussite. Le son immersif et le rythme très rapide mettent en relief des scènes violentes et déchirantes. Je recommande ce film à public averti. The Chronology of Water ne laisse pas indifférent et invite le spectateur à porter une réflexion introspective sur son identité. »
Justine NOËL.
The chronology of water, réalisé par Kristen Stewart, en salle depuis mercredi 15 octobre 2025. Avec Imogen Poots. Durée : 2h07. Interdit – 12 ans avec avertissement.
*Prix de la révélation au festival de Deauville.
