Le nouvel album de Lorde peine à convaincre

Après quatre ans d’absence, la chanteuse néo-zélandaise propose un troisième opus qui tranche avec ses précédents avec des sonorités plus acoustiques. Si on peut saluer cette prise de risque, « Solar Power » est bien trop monotone et terne pour convaincre totalement. 

Un album moins sombre que ses prédécesseurs

Sur ses deux premiers disques, Lorde avait réussi à articuler une évidence pop commerciale et incisive avec des influences plus pointues. Avec « Solar Power », l’interprète de Royals tourne le dos aux sonorités pop et électro pour déployer une folk gracieuse qui rappelle parfois celle de Cat Power. La jeune chanteuse de 25 ans a travaillé avec le producteur Jack Antonoff, qui a également accompagné Taylor Swift dans la redéfinition de sa musique. Ce nouveau projet musical est aussi moins sombre et mélancolique que les précédents, même si Melodrama comportait déjà une facette plus rayonnante qui coexistait avec le spleen adolescent et des moments plus intimistes.

Une petite poignée de titres sort du lot

Présenté comme « une lettre d’amour à la nature », « Solar Power » se veut plus lumineux et organique. Paradoxalement, l’accumulation de ballades acoustiques n’irradient pas l’album, mais le rendent au contraire terne et répétitif, comme une carte postale idyllique sans aspérités. En plus des singles, une petite poignée de chansons sort du lot : « The Path », sorte d’ample BO de road movie, le plaisant « Secret form a girl », ou encore, « Fallen fruit » dont les variations vocales sont très intéressantes. Mais le reste est beaucoup trop monotone avec des titres souffreteux qui restent à l’état d’ébauche (« Dominos », « Leaders of a new regime »).
« Solar Power » n’est donc pas un album aussi riche et abouti que « Pure Heroine » et « Melodrama ». Cet opus n’en reste pas moins intéressant et constitue une parenthèse dans la trajectoire artistique de Lorde.

Ismaël EL BOU – COTTEREAU.

« Solar Power » de Lorde, 12 titres (43 minutes), disponible depuis le 20 août 2021.
Crédit photo : Olivier Arandel.

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