Le Mans : le lycée Montesquieu, de 1599 à nos jours

Le lycée Montesquieu, au Mans, accueille des élèves de la seconde aux classes préparatoires. Mais en 1599, le bâtiment avait la fonction d’un collège séminaire.

Lieu de prédilection pour l’ouverture d’esprit, la diversité des idées et la culture

Plan du lycée au XVIIIe siècle.

C’est l’Évêque du Mans de l’époque, Claude d’Angennes, qui entame la construction du projet. En 1624, il confie la direction du collège aux Oratoriens (une société de vie apostolique catholique fondée à Rome). L’établissement devient un lieu de prédilection pour l’ouverture d’esprit, la diversité des idées et la culture.

À la fin du XVIIe siècle, les effectifs atteignent près de 900 élèves, exclusivement des garçons. Mal adaptés et insuffisants, les premiers bâtiments sont réaménagés en 1655.

En 1792, le collège décide d’enseigner aux sections primaires et secondaires afin de s’étendre et d’augmenter ses effectifs, mais un décret de décembre 1850 érige Montesquieu en lycée d’État.

Après la création de dortoirs et la réhabilitation de nombreux locaux, le lycée se développe. Après la bataille des Jacobins du 1er janvier 1871, l’établissement est pris d’assaut par les armées prussiennes et sera occupé jusqu’en mars de la même année.

Un lycée transformé en hôpital militaire durant la Guerre 14-18

Lors de la première Guerre Mondiale (1914-1918), le lycée devient un hôpital militaire. Durant toute la durée du conflit, l’établissement accueillera 5 886 blessés. Quatre professeurs et 160 élèves meurent sur le front ou des suites du combat. Une plaque avec leur nom est exposée à l’entrée du lycée.

Durant la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945), le bâtiment va être occupé à deux reprises par les Allemands et sera finalement libéré en 1944.

Montesquieu devient un établissement mixte en 1978

L’internat est fermé en 1978 après une baisse du nombre d’inscriptions due à la création de collèges et lycées dans la Sarthe. Montesquieu devient mixte et de nombreuses filles fréquentent l’établissement.

Chapelle du lycée.

Le lycée Montesquieu a accueilli quelques personnalités, élèves ou professeurs, comme Léon Bollée, inventeur et constructeur d’automobile, Hélène Rollès, actrice de la série TV « Hélène et les garçons », ou encore, Jean-François Dreyfus, poète et professeur en khâgne (classes préparatoires littéraires). Par ailleurs, Gérard Depardieu a tourné une scène du film Cyrano de Bergerac dans l’escalier principal du bâtiment ouest qui a conservé en souvenir le nom de l’acteur.

Deux Montesquivois(e)s/Montesquivien(ne)s s’expriment sur l’architecture de leur établissement :

Lucie, élève de Terminale : « Pour moi, la Chapelle est la pièce-maîtresse et le mémorial avec les arbres derrières est juste sublime. Et puis, la nuit, lorsque toutes les fenêtres et les classes sont allumées, je trouve ça magnifique. »

Marius, élève de Terminale : « J’aime beaucoup la partie extérieure de Montesquieu avec la façade principale au niveau de la passerelle. »

Texte et photos : Clotilde GALLIENNE.

Mémorial Guerres 14-18 et 39-45, Coucher de soleil, cours des Marronniers, vue sur la Cathédrale Saint-Julien.
Façade des classes.

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