Héritier revendiqué du mouvement artistique Arte povera, Frédéric Réau présente une exposition réalisée in situ (c’est à dire pensée et réalisée pour le lieu) à L’Espal, au Mans. À l’occasion de visites guidées parmi les œuvres, suivies de balades à l’arche de la nature et d’un brunch végan organisé le dimanche 19 mars en sa présence, l’artiste-peintre-plasticien a répondu à quelques questions.
Comment résumeriez-vous cette exposition ?
Elle parle du poème d’Ingeborg Bachmann qui est écrit sur le mur à l’entrée (photo ci-dessous). Ce texte a donné un petit peu le propos de cette exposition qui mêle différents médiums (mine de plomb, arbres, néons, fils de plomb..), une installation immersive et principalement du dessin à la mine de plomb.
Pourquoi avez-vous choisi ce poème en particulier comme source d’inspiration ?
Ce texte m’a touché. On y parle de la chute, du temps qui passe. Les thématiques qu’il soulève m’intéresse beaucoup.
« Toute personne qui tombe a des ailes »
Pourquoi utilisez-vous quasi exclusivement la mine de plomb ?
C’est mon médium de prédilection. Je travaille aussi au fusain mais… le crayon, c’est la mine de plomb ! Ce choix s’est imposé au fil du temps. Ce qui m’intéresse dans la mine de plomb c’est la graphite, c’est une valeur de gris… Ça renvoie la lumière, il y a quelque chose de brillant sur le papier contrairement au fusain où on est dans du mat.
Exposition » Toute personne qui tombe a des ailes » jusqu’au 20 mai à l’Espal, 60-62, rue de l’Esterel, au Mans. Entrée libre. Renseignements sur http://quinconces-espal.com/saison/francois-reau
Propos recueillis par Naomi OUATTARA.
Photos : Naomi Ouattara.