Le coq gaulois : quelle est son origine ?

Associé à la Gaule et aux Gaulois dans un premier temps, le coq gaulois est devenu un symbole non officiel de la France qui se retrouve dans les compétitions internationales comme sur les maillots des athlètes dans les Jeux Olympiques de Tokyo de 2020.

Depuis l’Antiquité, la Gaule puis la France sont représentées par le coq. Cette association vient du mot latin gallus qui signifie coq sans majuscule ou Gaulois avec une majuscule. Les Romains utilisaient ce jeu de mots pour mépriser les Gaulois en les associant à l’animal. Cet ainsi que le coq s’est retrouvé symbole de la France.

Jusqu’à la Renaissance, le coq est objet de moqueries

Jusqu’à la Renaissance, ce gallinacé est utilisé comme sujet de moqueries, mais les rois, pour les contrer, ont retourné la situation à leur avantage en mettant en avant son audace, son courage et sa combativité. Louis XIV, « le roi Soleil », avait associé son image à celui du volatile car le coq avait un lien avec le lever du soleil. On le retrouve dans des sculptures et moulures du château de Versailles.

Sous Louis-Philippe, il apparaît sur les boutons de l’uniforme et le drapeau de la Garde nationale

Le coq gaulois est ensuite devenu l’emblème du peuple en colère pendant la Révolution française (1789), mais celui-ci a été remplacé par l’aigle et l’abeille avec le règne de Napoléon Ier (1799-1814) qui trouvait que cet animal ne représentait pas la force de l’empire. Cependant, Louis-Philippe ou le « roi des français » (1830-1848), dernier monarque de France, a repris le coq comme symbole en mettant en valeur sa noblesse et sa fierté. Sous son ordonnance, on retrouvait le volatile sur les boutons de l’uniforme et le drapeau de la Garde nationale. Il a ensuite été le symbole de la deuxième République (1848-1852), mais a de nouveau été mis de côté avec le Second Empire (1852-1870) de Napoléon III.

En 1909, le coq devient l’emblème de l’équipe nationale de football

Le coq se retrouve sur le portail menant à l’Élysée.
Affiche de propagande française publiée en 1915.

Pendant la Première et la Seconde Guerre Mondiale, le coq était visible sur des affiches de propagande. Le combat entre le coq et l’aigle représentait la France contre l’Allemagne.

Par la suite, on le retrouvait surmontant les monuments aux morts dans toute la France.

Depuis des décennies, on peut apercevoir le coq dans des manifestations sportives. En 1909, il devient l’emblème officiel de l’équipe nationale de football.
On peut également le retrouver à l’Élysée ou sur nos timbres.

Texte : Claire MÉTÉREAU.

Photos : le grand Albert/ abel faivre/ jebulon

 

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