L’aveu : chronique d’une désillusion politique

Artur London (1915-1986) était un homme politique et militant communiste tchécoslovaque. Il a été condamné au procès de Prague, en 1952, dans une épuration de la sphère politique. Il est l’un des rares accusés à avoir échappé à l’exécution, ce qui lui permit d’écrire L’aveu, en 1968. Il témoigne dans cette œuvre des années d’emprisonnement, de la torture, et de l’absurde procès qu’il a dû subir.

Toute son existence va être déformée par les interrogatoires

Dans les geôles du Parti, Artur London a été confronté à son propre camp. Il s’est battu, pour le communisme et contre l’autoritarisme, lors de la guerre civile espagnole. Il a été pendant des années un militant exemplaire pour le Parti. Mais chacune de ces actions va être déformée.

L’ancien Vice-ministre des Affaires étrangères de Tchécoslovaquie aurait été un espion américain à Paris, un trotskiste en Espagne. London doit lutter contre des hommes voulant corrompre son existence entière pour en faire le bouc émissaire d’un procès truqué.

 

L’aveu raconte le désenchantement d’un homme engagé

Ce n’est donc pas plus la violence physique que la désillusion face à son Parti qui a marqué London. En lisant L’aveu, on comprend le processus de destruction de toutes ses convictions, politiques et personnelles. En sortant de prison, après cinq ans d’enfermement, il ne lui reste rien, sinon sa famille.

L’aveu est donc le témoignage à vif d’une désillusion politique. Accessible et captivant, le récit donne des clés pour comprendre le fonctionnement profond du régime soviétique.

Le livre a été adapté au cinéma par Costa-Gavras, en 1970.

Texte et image mise en avant : Mathis POUPELIN.

L’aveu, d’Artur London, 1968, éditions folio, 600 pages.

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