L’asexualité, une orientation méconnue

Dans No sex : avoir envie de ne pas faire l’amour, Peggy Sastre démystifie l’asexualité et donne un coup de projecteur sur une orientation si souvent oubliée des luttes LGBTQ +.

« Car loin de souffrir d’un quelconque dysfonctionnement, les asexuels […] revendiquent simplement que cette absence soit vue comme une « orientation » à part entière. »

Peggy Sastre part de ce parti pris : l’asexualité, à savoir l’absence de désir sexuel, est une orientation sexuelle comme une autre et non une maladie qu’il faudrait soigner.

Sa réflexion, organisée autour de 5 axes, tâche d’esquisser une définition de l’asexualité en prenant soin de montrer ce qu’elle n’est pas et revient sur les origines de cette orientation.

L’auteure mêle différents points de vue afin d’étayer sa démonstration, quitte à mentionner des ouvrages qui nient ouvertement l’existence de l’asexualité. En pointant les faiblesses de tels travaux, Peggy Sastre met en lumière les stéréotypes et les violences dont est victime la communauté asexuelle. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle laisse la parole aux concerné.e.s en introduisant dans son essai des témoignages d’asexuel.elle.s, toustes issu.es d’horizons divers.

Elle évoque les difficultés auxquelles doivent faire face les asexuel.elle.s en couple avec un.e partenaire d’une orientation différente de la leur. En effet, l’asexualité n’exclut pas l’attirance romantique et nombreux sont les asexuel.elle.s qui ont des rapports sexuels avec leur partenaire même s’ils ne le désirent pas.

Bref, ces 140 pages pourront aider tous ceux qui se cherchent encore ou, du moins, faire découvrir une orientation à contre-courant de la norme.

No sex : avoir envie de ne pas faire l’amour (2010/éditions La Musardine).

Emma ALLAIN.

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