La Révolution des Fourmis, publié en 1996, est le troisième et dernier roman de la trilogie Les Fourmis de Bernard Werber. L’auteur vient comparer les hommes et les fourmis, et tente de les faire collaborer pour créer une nouvelle espèce qui aurait les codes des deux peuples.
Après le premier contact et la confrontation : la coopération
Si Les Fourmis décrivait le premier contact entre les hommes et les fourmis, et que Le Jour des Fourmis mettait en scène leur confrontation, La Révolution des Fourmis est le roman de la coopération. Les hommes ont vu qu’ils ne pouvaient pas détruire les fourmis, et les insectes myrmécéens ont aussi compris le contraire. Il ne leur reste plus qu’à coopérer, ce qui va tendre jusqu’à l’appropriation des codes de chaque espèce par l’autre. La religion, les technologies ou encore l’humour vont s’introduire dans les cités myrmécéennes. Celles-ci vivront comme des humains, pour le meilleur comme pour une Saint-Barthéfourmi sanguinaire.
Un roman qui questionne le monde
Dans ce roman quatre en un, le lecteur suit à la fois l’aventure de courageuses et rêveuses fourmis, une révolution non violente, une vie de famille tumultueuse, et le troisième tome de l’Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu. C’est une œuvre fondamentale qui soulève de nombreux questionnements métaphysiques tout en apportant moult éclaircissements. Ainsi, le lecteur trouvera des solutions pour mieux dormir, et un mode d’emploi pour faire une révolution.
Une belle œuvre qui invite à l’humilité
L’enjeu de tout le roman est de comprendre si une véritable coopération diplomatique est possible entre les fourmis et les hommes. Il fait réfléchir sur un modèle de civilisation amélioré, inspiré des cités myrmécéennes. Si cet ouvrage fait le procès de ceux qui veulent absolument une société humaine calquée sur celle des fourmis, à savoir une société totalitaire, il fera aussi le procès des hommes « supérieurs ».
Texte, photo et illustration : Julian ATZENHOFFER.
La Révolution des Fourmis, 1996, Bernard Werber, publié aux éditions « Albin Michel » dans la collection « Le Livre de poche », 670 pages.