La place Jemaa El Fna ne laisse personne indifférent, elle est le signe de Marrakech et plus largement du Maroc tout entier. Ce haut lieu traditionnel attire plus d’un million de visiteurs chaque année, et incarne la diversité des cultures Marocaines (Arabes, Berbères et Gnaouas). Depuis 2008, elle est inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco.
Le musée vivant du patrimoine oral du Maroc
Espace où les ethnies, les classes sociales, les générations se côtoient, la place Jemaa El Fna procure un sentiment d’harmonie chez quiconque s’y promène. Le mélange des cultures offre des activités divertissantes aux touristes, et également commerciales. C’est l’endroit à voir absolument à Marrakech.
Située à l’entrée de la Medina (l’ancienne ville), la place triangulaire est entourée de restaurants et d’échoppes. Peuplée de charmeurs de serpents, dresseurs de singes, musiciens, tatoueuses de henné (dessins éphémères), danseurs, Jemaa el fna offre une diversité culturelle.
Cette ruche cosmopolite bourdonnante de vie est véritablement unique, attention toutefois à regarder certaines attractions d’un œil curieux. Par exemple, les charmeurs de serpents ne charment pas du tout ces derniers, ces animaux sont sourds, assommés et drogués.
Histoire et fondation de cette place authentique
Le plus ancien témoignage date de 1573, par Luis del Mármol Carvajal, un explorateur espagnol qui la décrit comme « une grande place, au milieu de laquelle il y a une butte de terre plus haute que les boutiques et les maisons d’alentour, où l’on exécute les malfaiteurs ». La place des trépassés est la traduction littérale de la place Jemaa El Fna.
Dès le XXe siècle, de nombreux bâtiments sont construits et la place commence à prendre l’aspect de celle d’aujourd’hui. Lors du protectorat Français (1912-1956), le maréchal Lyautey a signé l’arrêté de 1921 ordonnant une enquête en vue du classement de la place, qui a eu lieu par le dahir (décret du roi du Maroc) le
Elle est devenue patrimoine mondial de l’Unesco en 1985 et fait partie du patrimoine culturel immatériel depuis 2008 (proclamation en 2001).
Texte et photos : Clément TERRASSE.